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lundi 15 mars 2010

Jeu de mot en images..








Jeu de mot, trois lettres attachées, m, o, t, chacune avec son histoire, sa forme, son esprit. Alors jeu dis, jette les dés, hop six, face contre terre, l’un possible. Monte un col qui devient un cou de pou, remplit un pot, fait un rot de rat. Revenons au m, plutôt en jambes, il minaude ce mielleux mineur. Alors que l’ o se love tout en rondeur, origine des étonnements. Quant au « t » simple soldat, le bras horizontal pointant un tir tendu. Tout est si simple, faire des jeu-x de mot-s, pluriel x ou s, on oublie, donc jeu de mot. Un mat mou par son moi de mai met dix mules à mal. Les courtes syllabes sonnent justes. Des pics, des pets, des pans ! il va sans dire qu’un mot bien servi se digère plus facilement. L’épi se doit d’être un art du supplément. Car os de sel. D’ailleurs l’art du gras-double : sot nez des tirs à blanc, peau tôt ôtée des ors durs. Sans fin. Motus et cousus, les us du mot ; si faire saliver avant d’éjecter, alors la fusée enfile des perles de cumulus, cousus de fil blanc. Je motorise des l et des g pour glaner motifs d’animaux, croco, lama, rhino et toutou. Zoo né des étoiles. Ah ni maux, ni vers durs, simplement prendre la lettre au mot. Oh le z ! F, a, c le f, assez d’oubliette pour la tour. J’aime la fée. Ces deux œufs collés, coiffés d’un accent, la fête ! Un peu soldat courbé, ce f se prend pour un t. Fallait-il qu’il s’échine à relever la tête ? Non ! Finir hanté, infusé, hors de question. Fois de « f », si « t », six croix, foutaise et foutriquet, je file à l’Anglaise, yes de yes. Car les grands Bretons sont dingues des trois lettres. Pig, big, bug, bag, bad, sad, bed, red, fat, fix. Queue de langue et pourquoi pas rond de jambe alors vive l’arène. Des picadors portent pics et pâques. Œufs vrais sans coquilles, à plat, mi-mollets aux ras des chevilles. Débrouillez vous pour la révérence, queen-queen disait le pingouin, pauvre potiche perdue, perds son latin et retrouve l’heure grecque. Il est gamma moins epsilon. L’alphabet y perd la tête mais pas les maux. Jus de crâne ou mot râleur, les verbes s’enrhument sans la présence d’une voix légère. Son harmonieux des cordes à nœuds, ut grimpes aux riz d’o, ah ce « o » ! toujours rond comme un o-bu d’eau-de-vie.Vite S majuscule sauve l’o minus d’un naufrage. Pas de mot sans navire, l’arche de noë veille sur les lettres perdues.


ps: les trois images sont issue d'un travail avec des enfants dans le cadre de "Déclics et des classes" à Paris




© Bertrand Desprez 2010

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