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lundi 28 octobre 2013

Fred Astaire's Best Scene - A Damsel in Distress

ABC 5 langues - Jean-Marc Fiess



L'oeuvre magnifique d'un ami , à déguster avec amour, à dévorer avec les yeux !!!
son site http://jeanmarcfiess.com/


http://youtu.be/BKzMPhOuvR0


ABC 5 langues

Auteur : Jean-Marc Fiess
Illustrateur : Jean-Marc Fiess
Albin Michel Jeunesse - Novembre 2013
Livre animé à partir de 4 ans

 

 

Analphabêtes

Auteur : Jean-Marc Fiess
Thierry Magnier - Octobre 2002
Il fallait bien que cela arrive. Après le Livre des fesses, le photographe Jean-Marc Fiess propose un alphabet autour des animaux...Peu prolixe en imagination, on pourra ainsi...
Voir l'avis de Ricochet
Album à partir de 5 ans

La nuit des forains

Description de cette image, également commentée ci-après


La Nuit des forains est l’admirable description du monde des artistes ambulants, et à chaque instant éclate l’amour du cinéaste pour les acteurs, le théâtre, la scène. Ces scènes que l’on retrouve de film en film, scènes miniatures de théâtres de marionnettes, scènes où se déchirent et s’aiment les acteurs. Ces acteurs, ces artistes, qui peuplent le monde de Bergman, sont à la fois les gens les plus durs et les plus sincères, et ce malgré les artifices qu’ils déploient. C’est d’eux que surgissent les vérités les plus crues, les plus violentes. L’Artiste dit la vérité en vivant dans un monde de mensonges. Mais à trop vivre dans le simulacre, l’imitation, si l’artiste est le seul à même de faire surgir la vérité, souvent il se perd en route, s’efface, disparaît. Pour se retrouver, s’aimer à nouveau, Alberti et Anna doivent cesser de jouer un rôle afin de se redécouvrir l’un l’autre, de se redécouvrir eux-mêmes. Pour cela il faut scruter les miroirs pour retrouver son image, son corps, sa substance. Chercher son reflet dans l’eau qui irrigue tout le film, rivière, océan, pluie, ruissellement des caniveaux. Quitter l’espace de la scène pour rejoindre le public et se contempler, d’où le jeu constant de Bergman sur la place du public, sur la représentation, qui marque chacun de ses films.















 La Nuit des forains, c’est la rencontre de Bergman avec celui qui deviendra son chef opérateur attitré, son plus proche collaborateur, l’immense Sven Nykvist. Le style Bergman va alors pouvoir se déployer pleinement, Sven Nykvist offrant son œil et son génie de la lumière aux visions du cinéaste. Après des années d’une photographie marquée par l’influence de ses aînés scandinaves (Sjöström en premier lieu), Bergman peut enfin marquer de son propre sceau l’histoire du cinéma. Des années de mise en scène théâtrale lui ont donné un sens de l’éclairage et de la composition hors du commun (à l’image de Kazan). Bergman privilégie avant tout les éclairages, considérant qu’ils sont déterminants aussi bien au cinéma qu’au théâtre. Nykvist comprend presque instinctivement les vues de Bergman et sait leur donner corps, une véritable osmose entre deux artistes de génie
(Gycklarnas Afton). Avec : Ake Gronberg (Albert Johansson), Annika Tretow (Agda, la femmme d'Albert), Harriet Andersson (Anne), Anders Ek (le clown Frost). 1h33.
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La Nuit des forains n’est que le balbutiement d’une longue collaboration, on trouve, comme dans la séquence du Clown Frost, des expérimentations formelles audacieuses. Dans cette scène de flashback, Nykvist et Bergman n’hésitent pas à aller à l’encontre des canons communément admis en surexposant à outrance les extérieurs. Première étape d’une longue et inlassable série de recherches formelles visant à donner corps à l’univers du cinéaste. Car pour Bergman, la lumière éclatante d’un soleil du nord qui ne se couche plus, exprime les pires angoisses. C’est la lumière des cauchemars. C’est celle irradiante dans laquelle Frost est englouti par la honte.

Rene Char

lundi 21 octobre 2013

Finding Vivian Maier - une très belle histoire !!

VIVIAN MAIER

Véritable autodidacte, Vivian Maier (1926-2009) a cultivé un sens aigu de l'observation et de la composition. Née à New-York, elle a passé une bonne partie de son enfance en France avant d'y revenir en 1951, et de réaliser ses premières photographies. En 1956, elle s'installe à Chicago où elle demeure jusqu'à sa mort en 2009, avant que son œuvre commence à être exposée.

Le talent de Vivian Maier est à rapprocher des figures majeures de la Street Photography américaine telles que Lisette Model, Helen Levitt ou encore Diane Arbus et Garry Winogrand. L’exposition présentée au Château de Tours par le Jeu de Paume, en collaboration avec la Ville de Tours et Dichroma, est la plus importante consacrée à Vivian Maier en France. Elle regroupe 120 épreuves argentiques noir et blanc et couleur tirées à partir des diapositives et négatifs originaux ainsi que des extraits de films super 8 que Maier réalisa dans les années 1960 et 1970. Ce projet, conçu à partir de la collection réunie par John Maloof avec l'aide de la galerie Howard Greenberg de New York, est une première approche de l'œuvre, révélant un regard, une poésie et un humanisme hors du commun.







http://www.vivianmaier.com/

La vie de Vivian Maier a été reconstituée par John Maloof qui a recherché les témoins de son existence aux États-Unis en retrouvant notamment les familles auprès desquelles elle a vécu. La partie française de sa biographie a été reconstituée grâce aux travaux de l’Association Vivian Maier et le Champsaur qui a procédé aux mêmes recherches de témoins de sa vie dans le Champsaur, la vallée d’origine dans les Hautes-Alpes de sa famille 
maternelle

lundi 7 octobre 2013

Partir en hiver



“Et nous avons marché. Le brouillard, boudeur, ne voulait pas se lever, mais il résonnait de trompettes, de cornes et de tambours, et nous avons fini par rencontrer une procession quittant un mariage ou un enterrement, nous avons marché le long des rizières, à travers des forêts hérissées de termitières et peuplées de geais bleus, et au bout de quelques heures sommes arrivés à un fleuve. Des femmes y lavaient du linge, les buffles se baignaient, le courant était fort et large. Linus est resté debout au beau milieu du bras le plus profond, avec de l’eau jusqu’à la taille, des poissons argentés autour de ses jambes, des papillons noirs au-dessus de ses bras tendus en l’air. Et, au moment où je le soulevais pour le porter vers des coins moins profonds, le soleil a percé.”
(Extrait)
Ce qui frappe, chez Tunström, c’est sa parfaite connivence avec les lieux, les gestes, les gens. Dans la mémoire de plusieurs séjours en Inde et au Népal, il semble composer son livre au gré des rencontres, au hasard des interrogations. Mais un impressionnisme subtil ordonne ce récit qui, avec une feinte nonchalance, et à travers une foule de notations, à jamais s’imprègne des visages et des mentalités.


À la fois poète et romancier, Göran Tunström (1937-2000) est considéré comme un écrivain majeur de la littérature suédoise de la fin du xxe siècle. Sa carrière littéraire s'est étendue sur presque quatre décennies, mais il n'a réellement été connu du grand public qu'en 1996, lorsque son œuvreL'Oratorio de Noël (Actes Sud, 1987) a été adaptée au cinéma. Il est reconnu pour son exploration complexe des relations interpersonnelles. On lui doit une vingtaine d'œuvres comprenant des romans, une dizaine de recueils de poésie, des nouvelles ainsi que des témoignages et des pièces radiophoniques.