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jeudi 13 mai 2010

marcher sur un fil puis danser...




Voilà quelques nouvelles de ma lente progression sur le fil tendu entre un point A (anarchie, anachronisme, animisme, acrobatie, alambiqué..) et un point B (bazar, bévue, brume et bourrasque). Le monocycle est maîtrisé mais je tourne facilement à gauche alors que mon tour de rein à droite reste problématique, le jonglage m'apprends la patience et la régularité quand à la boule, je me régale, ours ou otarie en équilibre sphérique. Je profite de l'occasion pour vous communiquer cette fable et quelques images


Une fable de Florian

Le Danseur de corde et le Balancier

Sur la corde tendue un jeune voltigeur

Apprenoit à danser ; et déjà son adresse,

Ses tours de force, de souplesse,

Faisoient venir maint spectateur.

Sur son étroit chemin on le voit qui s’avance,

Le balancier en main, l’air libre, le corps droit,

Hardi, léger autant qu’adroit ;

Il s’éleve, descend, va, vient, plus haut s’élance,

Retombe, remonte en cadence,

Et, semblable à certains oiseaux

Qui rasent en volant la surface des eaux,

Son pied touche, sans qu’on le voie,

À la corde qui plie et dans l’air le renvoie.

Notre jeune danseur, tout fier de son talent,

Dit un jour : à quoi bon ce balancier pesant

Qui me fatigue et m’embarrasse ?

Si je dansois sans lui, j’aurois bien plus de grace,

De force et de légèreté.

Aussitôt fait que dit. Le balancier jeté,

Notre étourdi chancelle, étend les bras, et tombe.

Il se cassa le nez, et tout le monde en rit.

Jeunes gens, jeunes gens, ne vous a-t-on pas dit

Que sans regle et sans frein tôt ou tard on succombe ?

La vertu, la raison, les loix, l’autorité,

Dans vos desirs fougueux vous causent quelque peine ;

C’est le balancier qui vous gêne,

Mais qui fait votre sûreté.

2 commentaires:

  1. Salut Bertrand
    toujours surprenant ce grizzli; poétique et léger profond et plein d'humour....
    c'est un plaisir de lire tes pérégrinations intellectuelles.
    Je serai vraiment content de (re)boire un coup avec toi.
    je t'embrasse bien fort et continue à nous faire rêver.

    amitiés.

    philippe Castaño

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  2. Cher Bertrand,
    La prochaine fois que tu passeras prendra un café à la maison tu enfourcheras ton monocycle, que je vois ta maîtrise de ce engin. Moi je garde mes quatre roues ;-)
    Je t'embrasse.
    JP

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