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jeudi 18 octobre 2012

fou de l'art, l'art des fous et la halle st pierre !









 La Halle Saint Pierre présente pour la première fois en France une exposition entièrement dédiée à la création
hors normes italienne :
Banditi dell’arte
23 mars 2012 – 6 janvier 2013

Commissariat :
Gustavo Giacosa et Martine Lusardy



«On nomme bandits les rebelles qui fuient. On les a mis au ban de la société et la marge est leur seule issue. Sans terre ni maître, leur devise: tous pour un, un pour tous. Héros, champions, vengeurs, combattant pour leur idée personnelle de la justice, bien aimés et poursuivis. Sur la poussière de leurs errances, ils ont écrit leur histoire et dessiné leur légende.
Ce ne sont pas les bandits enfermés dans les prisons du Château Saint-Ange et applaudis par des touristes anglaises excitées de la fin du XIX° siècle, mais des contemporains en fuite pour échapper à un destin d’enfermement et d’oubli que j’ai rencontrés. Hommes seulement armés de pinceaux bien affutés qui défient les lois et les territoires de l’Etat Majuscule de l’Art. Leurs exactions saccagent les concepts, déchirent les définitions, violentent et tuent les catégorisations.
J’ai rencontré ces bandits de l’art. Ce ne fut pas facile de les approcher. Ni de les convaincre de quitter leurs refuges, de déjouer les résistances et, pour les disparus, le contrôle zélé de leurs maîtres. Avec certains, j’ai vécu dans la «marge», bu leurs breuvages, appris leurs chants et les ai transmis à d’autres. Etre avec ces bandits exceptionnellement réunis lors d’un déplacement à l’étranger a formé une caravane bigarrée de nomades exilés. L’occasion qui m’a été offerte par la Halle Saint-Pierre, à Paris 18e, de présenter une sélection personnelle d’auteurs italiens permet d’apprécier un ensemble d’oeuvres assez différentes, mais réunies dans un musée ou en une seule exposition, une rencontre qui même en Italie n’avait pu jusqu’ici se réaliser.
Bienvenue, mesdames et messieurs, ici commence le Grand Tour au pays des bandits…de l’art.»
Gustavo Giacosa







Elle ouvre une porte sur l’univers particulier d’individus ayant créé en dehors de tout système artistique officiel ou d’instances culturelles reconnues.
Bien que le milieu de l’art soit maintenant familiarisé avec l’art brut, ce concept reste encore relativement étranger au public italien même si certains d’entre eux jouissent d’une réputation internationale. Pendant plus d’un siècle, malgré les efforts et le soutien de quelques critiques d’art, en Italie la création “marginale” reste aujourd’hui souvent oubliée par la culture officielle.

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