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mardi 11 janvier 2011

La grosse pomme NY

William Klein : un artiste inclassable
© william klein



Tout a été dit, filmé, photographié, enregistré sur NY. La grosse pomme a-t-elle encore des secrets cachés? Attraction, fascination, hallucination, NY est la ville des superlatifs, ponts majestueux et gratte-ciels tutoyant les nuages. Aussi froide l'hiver que brûlante l'été. NY et ses taxi drivers chers à Scorsese etDe Niro. La grosse pomme et ses club de jazz ou traîne parfois Woody et sa clarinette
Les plus grands photographes sont passés par New York, voici un choix non exhaustif, n'hésitez pas à m'alerter des manques flagrants dans ma sélection !! :


La grosse pomme et ses club de jazz ou traîne parfois Woody et sa clarinette







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William KLEIN

En 1956, paraît le NEW YORK de William Klein, un des livres les plus importants de l'histoire de la photographie.




Sa sortie a provoqué une véritable révolution dans le monde de l'image. Rompant avec traditions et tabous, Klein a d'emblée imposé un style nouveau, violent, graphique, où se mêlent humour noir, critique sociale, satire et poésie. " Pour la première fois écrit Alain Jouffroy, des photographies ont devancé l'évolution des arts plastiques. Klein a cerné, en effet, tous les thèmes traités par la suite dans la perspective du Pop Art, du Nouveau Réalisme et de la Nouvelle Figuration.
" Ce livre est devenu une sorte de mythe, objet de collection... introuvable. C'est pourquoi un groupement d'éditeurs européens, avec partenaires américains, a projeté cette réédition dont la forme et le contenu sont considérablement renouvelés. Près de cent pages supplémentaires avec des douzaines de photos inédites. Klein a revu à la loupe toutes ses planches de contacts pour y découvrir des images jamais publiées, certaines même jamais agrandies. Le New York d'alors n'est pas, bien sûr, celui d'aujourd'hui.
Mais il est étonnant de constater combien la folie de 1995 était déjà évidente dans la vision prémonitoire de William Klein et quelle a été depuis son influence sur la photographie. Peintre, photographe, cinéaste, graphiste, Américain à paris ? William Klein échappe aux étiquettes, aux catégories, aux mouvements. 


William Klein, Selwyn, 42nd Street, New YorkWilliam Klein : un artiste inclassable

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WEEGEE


Weegee, toujours… Le photographe new-yorkais Arthur Fellig, plus connu sous le pseudonyme de Weegee (1899 - 1968), fait des siennes à Montpellier. Les clichés de la collection Auer sont rassemblés pour une impressionnante virée dans le New-York du milieu du siècle dernier. Photographe indépendant travaillant pour Herald Tribune, The Daily Mirror, New York Daily News, Life, Vogue, Sun, Weegee est le premier et seul photographe à avoir le privilège d’être branché sur la radio de la police. Ce dispositif lui permet d’arriver sur les lieux de crimes, d’accidents, d’incendies, de suicides, en même temps que les policiers, voire avant eux. Scènes de crime, pauvreté des sans grades vaincus par la crise de 1929, alcooliques en goguette ou déjà tombés dans la nuit de Brooklyn, dames très chics saisis à quelques minutes d’une première d’opéra, incendies de buildings, foule en liesse sur les plages de Coney Island, enfants endormis dans les escaliers par des nuits trop chaudes, animaux des cirques, dans sa boulimie, le photographe est de tous les instants. Une nouvelle rétrospective, oui, mais, impossible de se lasser de ces images qui participent de notre fascination pour New York, cette ville qui comme Weegee ne dorme jamais !

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Raymond DEPARDON

L'été 1981, Libération, à la recherche d'un nouveau rapport texte-image, commande à Raymond Depardon, pour ses pages internationales, une image de New York légendée, chaque jour du 2 juillet au 7 août. Une petite révolution est en train de s'accomplir dans la perception de la photographie: la prise de vue ne se réduit plus désormais à la capture du réel, la conscience du regard du photographe s'affirme. La correspondance new-yorkaise participe à l'expression de cette problématique, pour une large part grâce à l'attention que leur porte Alain Bergala. alors critique aux Cahiers du cinéma, où il tient une rubrique sur la photo. Les Cahiers du cinéma, alors dirigés par Serge Toubiana, décident de porter jusqu'au bout le projet d'Alain Bergala d'écrire en regard des photos légendées de Raymond Depardon un texte-manifeste qui éclaire leur enjeu: 'Les Absences du photographe'. Le livre paraît fin 1981. Vingt-cinq ans plus tard, Raymond Depardon et Alain Bergala décident de redonner vie à cet ouvrage, épuisé depuis plusieurs années, reconnu et recherché comme un classique.

Plus tard Raymond Depardon réalise un film
http://www.youtube.com/watch?v=lOfyf6oEdyQ

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ROBERT FRANCK

34th Street, New York, 1951.



En 1947, en embarquant pour l'Amérique, Robert Frank s'était fait une petite idée de ce qu'il venait y chercher. «Venir en Amérique, c'était comme une porte ouverte, vous étiez libre », dira-t-il à une équipe de télévision anglaise en 2004, confirmant ce qu'il écrivait en 1972 dans sa biographie The Lines of My Hand» (Les lignes de mes mains). «Quand je suis parti pour le Nouveau Monde, je pensais que j'étais chanceux ».
Le photographe mettra près de dix ans pour réellement découvrir les Etats-Unis, quitter New York, s'aventurer au delà du New Jersey et entreprendre entre 1955 et 1956, un périple de 9 mois, parcourant une trentaine d'Etats, à bord d'une vieille Ford de 1950. Longue traversée dont il tirera un ouvrage, les Américains, considéré aujourd'hui comme l'un des livres de photographie les plus importants de la deuxième partie du XXéme siècle, et auquel le Metropolitan Museum de New York consacre aujourd'hui une impressionnante rétrospective, célébrant le cinquantenaire de sa parution, en 1959.

Robert Frank: Les Américains (The Americans) [SIGNED]: FRANK, Robert  entre 2000 et 8000 € suivant l'état !!!Standard

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KERTESZ


Lost cloud, André Kertész
Lost cloud, André Kertész, 1937


un immense photographe et une très belle exposition au jeu de paume


Andre Kertesz: Of Paris and New York


Né en 1894 en Hongrie, André Kertész achète son premier appareil photo à dix-neuf ans et commence à photographier sans aucune formation : scènes de rue, de famille, de soldats dans l'armée où il est mobilisé. Ses premières photos sont publiées en Hongrie mais l'ensemble de ses négatifs hongrois sont détruits en 1918. 




A vingt-neuf ans, il part pour la France, s'installe à Paris où il fréquente surréalistes et dadaïstes sans pour autant adhérer à ces mouvements. On lui doit, pendant cette période, des portraits d'artistes, des natures mortes, des compositions. Il travaille pour de nombreux magazines et revues et se fait remarquer par une série de photos de nus, prises à travers des miroirs déformants, intitulée Les Distorsions. 
En 1936, il part aux USA, habite à New York, où il continue de travailler pour la presse, prend la nationalité américaine mais vit des années difficiles et se sent incompris. C'est seulement à partir des années 60 qu'il sera vraiment reconnu, exposé, récompensé, à Venise, Paris, New York, Stockholm, Budapest, Londres, Tokyo.... au moment où, il se consacre à la photographie pour son propre plaisir. Avant de mourir, à 91 ans, à New York, il donne à la France l'ensemble de ses négatifs et de sa correspondance.

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L'autre New York
du photographe Saul Leiter






New York a tant été photographié qu'il peut sembler difficile de s'émerveiller devant de nouvelles images de la ville. Que l'on se détrompe. Il faut pousser les portes de la Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, pour découvrir le New York de l'Américain Saul Leiter, une cité flottante, étrangère à la mégalopole frénétique connue de tous. Ses photographies ne sont pas récentes. La plupart ont été prises entre 1947 et 1960 et n'ont été que fugacement montrées. Il aura fallu l'opiniâtreté d'une galerie new-yorkaise, la Howard Greenberg Galerie, pour redécouvrir, à la fin des années 1990, le travail de cet artiste discret, aujourd'hui âgé de 84 ans.
Si l'on devait classer Saul Leiter dans une catégorie, on le qualifierait de prime abord de photographe de la rue. Au sens où il n'a jamais eu la moindre velléité de réaliser des prises de vue en dehors du périmètre de son domicile. À la fin des années 1950, l'homme qui descend au coin de sa rue est d'abord un flâneur. Professionnellement, il se cherche. La photographie lui plaît mais il préférerait être peintre. Il choisira d'ailleurs la couleur à l'heure où seul le noir et blanc est considéré comme digne d'intérêt.

 Il aime le flou, les reflets, la buée, l'anonymat que porte en lui le passant de la grande ville. Il se sert des chapeaux que les hommes portent encore ces années-là et des enseignes colorées pour composer de petits tableaux dont certains frisent l'abstraction.
« Je n'ai pas de philosophie de la photographie. J'aime juste prendre des photos. Il me semble que des choses mystérieuses peuvent prendre place dans des lieux familiers »

SAUL LEITER - Window, New York, 1957




Window, New York, 1957
Untitled, New York, 1960 

Un livre magnifique d'un maître coloriste

Saul Leiter: Early Color


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Dolorès MARAT

© Dolorès Marat
Les photographies de Dolores Marat aimantent l'imagination avec leurs silhouettes intrigantes, inquiétantes, aux contours parfois flous, et les formes, aplaties par le cadrage, se marient les unes aux autres créant alors un univers particulier. Ses photographies aux aspects oniriques sont obtenues d'après un tirage Fresson, procédé ancien utilisé par les photographes pictorialistes au 19ème siècle. Les formats, limités à 60-85 cm, n'excèdent pas celui du livre qu'elle privilégie, car il demeure accessible au plus grand nombre. Le quotidien, à travers son regard , se remplit d'énigmes. Les scènes photographiées sont extraites des rues de New York. Comme dans un rêve, la ville est vernaculaire et riche d'espace intimes et de temps différents.

Biographie :
Née à Paris en 1944, elle commence en tant qu'apprenti photographe de quartier à Sucy-en-brie, dans le Val de Marne. Puis elle rentre à 25 ans au laboratoire noir et blanc du magazine « Votre Beauté » où elle est laborantine. A partir de 1981, elle commence son travail de photographe, ce qu'elle appelle ses « photographies personnelles ». « Dans mes photos, il y a beaucoup de gens qui s'isolent. Ils ne sont plus dans le métro ou une gare, à Paris ou à New-York, mais dans leurs pensées et leurs gestes. Je crois que j'ai le don de repérer ces gens-là, de les trouver, de les sentir "partir". » En 1986 le laboratoire ferme et elle se met à la couleur et devient l'unique photographe du magazine qu'elle quitte en 1994. La première grande exposition personnelle de Dolores Marat a lieu en 1986 dans le Musée de la Photographie de Charleroi en Belgique, depuis son travail est régulièrement exposé en France et à l'étranger. Dolorès Marat a déjà publié sept ouvrages et qui sont diffusés en France par les éditions Serge Aboukrat.





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Nan GOLDIN




Née à Washington, Nan Goldin grandit dans le Maryland, puis, adolescente, s’enfuit de chez elle et est recueillie par plusieurs familles successives. Elle s’initie à la photographie à l’âge de 15 ans grâce à un professeur de la Satya Community School de Boston, et expose en 1973 ses premières photos prises dans les milieux gays et travestis de la ville. En 1978 elle obtient un diplôme de la School of the Museum of Fine Arts de Boston.

Nan Goldin s’installe ensuite à New York, où elle photographie les membres de la culture punk de Bowery, minée par la consommation de drogues dures. Ces photographies, prises de 1980 à 1996, forment plusieurs ensembles, 
The Ballad Of Sexual DependencyI’ll Be Your Mirror et All By Myself. L’esthétique instantanée de ces images décrit l’usage de la drogue au sein de couples violents, et montre de nombreux moments de la vie même de Goldin. Au début des années 1990, la plupart de ses modèles et amis sont décédés, ravagés par le SIDA ou la drogue. Ces œuvres sont le plus souvent présentées sous forme de « slideshows » (ou diaporamas), et furent montrées dans divers festivals de films. 




Nan Goldin. Rise and Monty Kissing, New York City. 1980
Rise and Monty Kissing, New York City
1980 © Nan Goldin


Nan Goldin. Nan and Brian in Bed, New York City. 1983
Nan and Brian in Bed, New York City
1983




“Variety” booth, New York City 1983


quelques livres de Nan Goldin :
Nan Goldin
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Richard AVEDON

On ne présente plus Richard Avedon, grand portraitiste, photographe de mode ayant débuté par le reportage qu'il pratiquera toujours sous la forme d'un journal intime.
La vente aux enchères de novembre 2010 à rapporté 54 millions d'euros !! pour
Stephanie Seymour New York © richard Avedon
Le chanteur Bob Dylan, à New York, le 2 octobre 1965.
© richard Avedon
New York © richard Avedon




A l'âge de 18 ans, alors que les Etats-Unis sont engagés dans la seconde guerre mondiale et en pleine attaque de Pearl Harbor, le jeune Richard entre dans la marine marchande où il est affecté au service des photos d'identité puis aux autopsies.
Il tirera le portrait des camarades de combat et gardera de cette période un goût prononcé pour les portraits.
A la fin de la guerre, Alexey Brodovitch lui ouvre les pages de Harper's Bazaar. C'est le début d'une collaboration longue de vingt ans au cours de laquelle Richard Avedon photographiera une multitude de stars, dont Marilyn Monroe...
Au fil des prises de vue, son style s'affirme : portraits sur fond neutre, mise en scène des modèles hors des studios... Avedon bouscule les standards de la photographie de mode et les magazines adorent ça.
A la fin des années soixante, il cesse sa collaboration avec Harpers'Bazaar pour rejoindre Vogue.
Puis, il décide de s'éloigner des strass et des paillettes de la mode pour retourner à ses premières amours, le portrait, mais dans la rue cette fois.
Malades internés, manifestants, inconnus... Richard Avedon, se faisant le témoin de la réalité de son pays, fait preuve d'une grande sensibilité.
Parallèlement, Les Beatles, Charlie Chaplin, Marylin Monroe, Brigitte Bardot, Sofia Loren... se prêtent au jeu du portrait sous son objectif. Souvent en noir et blanc et dans un format hors normes, ses portraits sont empreints d'émotion.
En 1959, il publie un ouvrage " Observations ", un recueil de photos accompagné de textes de Truman Capote qui aura un retentissement important.
En 1974, il créé le scandale en exposant des clichés de son père rongé par la maladie au musée d'Art Moderne de New York.
En 1979, à la demande du Amon Carter Museum, il réalise une série de 750 portraits de mineurs, pêcheurs, ouvriers... dans leur quotidien " les mains dans le cambouis " et le visage tendu par l'effort.
Un projet titanesque qui lui prendra six ans !
A partir de 1985, il collabore avec le prestigieux magazine de luxe français " Egoïste " pour qui il réalise les désormais célèbres photos de Yannick Noah et Isabelle Adjani en 1988 puis couvre la chute du mur de Berlin.

Son travail ne sera primé qu'en 1993 par le Centre International de la Photographie puis en 2003 lors du 150ème anniversaire de la Royal Photographic Society alors qu'il est l'unique photographe du New Yorker.

En 2004, Richard Avedon est emporté par une hémorragie cérébrale au Texas.
En 2008, Paris, capitale de la mode, lui rend hommage par une exposition d'une partie de ses oeuvres dans la Galerie du Jeu de Paume, Place de la concorde et un musée aux Etats-Unis lui est entièrement dédié.


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Evidemment la peinture n'est pas en reste, de Warhol à Basquiat, ne ratez pas l'exposition si vous réussissez à obtenir un billet !!




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Pour revenir vers le cinéma voici quelques repères incontournables:Fichier:Kingkongposter.jpgIl Etait Une Fois En Amérique (Once Upon A Time In America (Bof)Manhattan [Import anglais]Spider-Man - Édition Collector 2 DVD
West Side Story-The New Broadway Cast RecordingOn peut tout d'abord citer New York, New York ou Gangs of New York du réalisateur new-yorkais Martin ScorseseDiamants sur canapé de Blake EdwardsManhattan de Woody Allen et les comédies musicales Un jour à New YorkWest Side Story et Fame. Dans un autre genre, les trois versions de King Kong ont toutes pour cadre New York, ainsi que Le ParrainIl était une fois en Amériqueet Les Affranchis, qui traitent de la mafia, ou encore dans un registre plus comique Un prince à New York, avec Eddie MurphyMadagascar des studios DreamworksLe diable s'habille en prada, ou encore Le Gendarme à New York avec Louis de Funès. Les films de science-fiction post-apocalyptique prennent, eux aussi, pour cible la métropole comme : New York ne répond plus. Les trois adaptations cinématographiques du comics Spiderman mettent aussi largement en valeur l'architecture new-yorkaise, notamment lors des séquences où l'homme-araignée se déplace de bâtiment en bâtiment dans la ville.



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En littérature la liste est longue de Chester Himes à Paul Auster, je garde celà pour un deuxième numéro

voilà quelques images de ma pomme...prises à 20 ans d'intervalle 1987-2007 !!   à bientôt


NY 1987 © bertrand desprez

NY 1987 © bertrand desprez

NY 1987 © bertrand desprez

NY 1987 © bertrand desprez

NY 1987  © bertrand desprez


NY 2007 © bertrand desprez

NY 2007  © bertrand desprez

NY 2007  © bertrand desprez


NY 2007  © bertrand desprez

NY 2007   © bertrand desprez

NY 2007  © bertrand desprez
NY 2007 © bertrand desprez
NY 2007  © bertrand desprez

NY 2007  © bertrand desprez

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