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lundi 20 décembre 2010

La somnolence et autres récit de Jean Pierre Martinet






Putréfaction de phrases sanguinolentes. Ici, ça sent la sueur, ça pue la haine farouche et les coups sont si bas qu'on reste à terre, sonné par tant d'ivresse. Puis le whisky vient à manquer, la chasse est ouverte et l'itinéraire devient incertain, des caves béantes, des escaliers sans marches, des maisons murées ou incendiées. C'est noir comme de l'encre, c'est  d'une virtuosité pessimiste, c'est une femme farouche qui crache son fiel et butte sans remord des pauvres cons sur son passage. Elle est vivante Martha Krül...à en crever.



Jean-Pierre Martinet



Jean-Pierre Martinet est né à Libourne en 1944. Élève brillant, il consacre d’abord sa vie au cinéma et devient assistant-réalisateur, mais le désenchantement est rapide. En 1978, à 34 ans, il renonce définitivement à son rêve de réaliser un jour son propre film. Il quitte alors son emploi, saisissant l’occasion d’un petit héritage pour acheter un kiosque à journaux à Tours. Cette désillusion coïncide avec la rédaction de Jérôme.



Dès 1975, son premier roman, La Somnolence, lui avait attiré la reconnaissance de certains critiques qui ont salué sa virtuosité; mais Martinet est loin de faire l’unanimité tant ses récits sont d’un pessimisme sans bornes. C’est d’ailleurs cette noirceur que l’on reprochera encore à son second livre, considéré comme son chef-d'œuvre, Jérôme (1978). 
En 1986 paraissent deux romans, L’ombre des forêts et Ceux qui n’en mènent pas large, puis Martinet cesse d’écrire. Comme le héros de Jérôme, il revient vivre, à plus de 40 ans, chez sa mère, à Libourne, et sombre définitivement dans l’alcool qui, depuis longtemps déjà, l’accompagne. Il meurt, hémiplégique, en 1993. Il a seulement 49 ans.






Je n'ai pas lu Jérome , pas encore, enfin très vite ...en attendant quelques informations sur un livre qui dérange...

Jean-Pierre Martinet - Jérôme. (L'enfance de Jérôme Bauche)

Entre détracteurs enragés et admirateurs fascinés, Jérôme est de ces romans qui interdisent la modération.



L'histoire est pourtant simple : obsédé par Polly, la jeune fille qu'il croit aimer, Jérôme Bauche se lance dans une quête hallucinée à travers une ville étrange, un peu Paris un peu Saint-Pétersbourg. Tel Dante, il s'enfonce irrémédiablement vers l'enfer, et nous y entraîne avec lui. De gré ou de force. Depuis des années, Jérôme était devenu introuvable et on ne parlait plus qu'à voix basse de ce livre monstre, de ce livre dans lequel Martinet rend hommage à ses maîtres, Dostoïevski, Joyce, Gombrowicz ou Céline, de ce livre qui résonne comme un terrifiant éclat de rire.
Aujourd'hui Jérôme est de retour. On va enfin pouvoir le lire, connaître le délicieux frisson du pire. Et choisir son camp.






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