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jeudi 26 juillet 2012

L'ADN, nos ancêtres et nous - videos.arte.tv

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"A jeudi, 15h", c'est le titre énigmatique de l'aventure photographique du genevois Steeve Iuncker

"A jeudi, 15h", c'est le titre énigmatique de l'aventure photographique du genevois Steeve Iuncker

Ne pas oublier le travail de Jane Evelyn Atwood sur Jean Louis en 1987

Jean-Louis (Paris, 1987). Il s’agit de la première victime du sida en France à accepter d’être photographié. Jane Atwood l’accompagne au quotidien pendant quatre mois, jusqu’à sa mort. Ces photos seront fortement médiatisées.
« Elle l’a accompagné jusqu’au bout, c’était la première fois qu’une telle chose était publiée. J’ai trouvé ce travail bouleversant. 1987, c’était le temps où on parlait beaucoup du sida, mais où on ne voyait personne. On ne voyait pas la souffrance quotidienne des malades.
Jean-Louis sait qu’il va partir, mais il reste très digne. Sur cette photo, il est résolu, fragile. Il s’est fait une idée de la mort. La porte symbolise le “passage”.
Mais c’est un homme qui, jusqu’au bout, reste un homme. Elle a rendu compte de la souffrance de quelqu’un qui résiste, qui n’abandonne pas. C’est à partir de ce moment que l’on va commencer à montrer ».

mardi 3 juillet 2012

l'oeil en marche: La mort et alors..

l'oeil en marche: La mort et alors..: Oncle Roland  © bertrand desprez   Mourir, ce n’est rien. Commence déjà par vivre. C’est moins drôle et c’est plus long. J ean Anouilh ...

dimanche 1 juillet 2012

L'enfant entre Peter Handke et Kenzaburo Oé

shoji ueda

Le narrateur, séparé de sa femme, vit seul avec son jeune enfant, en Allemagne d'abord, puis à Paris où ont lieu les premiers contacts avec l'école et la « langue étrangère ». Pour eux, la vie quotidienne, nourrie d'aspiration au bonheur et de violence contenue, s'avère, par tâtonnements, un long apprentissage réciproque. Elle prend pourtant figure d'épopée sous la plume tendre et grave de Peter Handke, qui décrit ici ce que l'on élude habituellement : de menus faits, certes, mais d'une exceptionnelle grandeur.
Histoire d'enfant

L'enfance est un territoire troublant, miroir pour l'adulte qui d'un seul coup prend conscience des ancrages de l'existence, mer calme ou déchaînée, les vagues  déferlent et provoquent parfois des remous. Les petits mousses sur le pont de la vie apprennent avec vigueur à se défendre contre les "méchants", les autres enfants ayant un gout sadique pour creuser les plaies à vif et ainsi affirmer un certain pouvoir. Les cartes sont distribuées préfigurant les rapports adolescents puis adultes. Dans ces deux ouvrages, l'un autobiographique, observation d'un enfant, dans son évolution intime de la naissance à 10 ans et l'autre, dans la description tragique d'enfant-bagnards abandonnés dans un paysage de guerre au japon, un sentiment douloureux proche de la tragédie humaine, l'enfance n'est pas une étape de tout repos. Peter Handke et Kenzaburô Ôé, dans un langage simple et ciselé, nous font partager les douleurs de personnages hors du commun.


Lorsque l’enfant était enfant, il marchait les bras ballants,
voulait que le ruisseau soit rivière et la rivière fleuve, que cette flaque soit la mer …
Lorsque l’enfant était enfant, il ne savait pas qu’il était enfant,
tout pour lui avait une âme et toutes les âmes étaient une …
Lorsque l’enfant était enfant, il n’avait d’opinion sur rien, il n’avait pas d’habitudes,
il s’asseyait en tailleur, démarrait en courant,
avait une mèche rebelle et ne faisait pas de mines quand on le photographiait …
Lorsque l’enfant était enfant, ce fut le temps des questions suivantes :
pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas toi ?
Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas là ?
Quand commence le temps et où finit l’espace ?
La vie sous le soleil n’est-elle pas un rêve ?
Ce que je vois, entend, sens,
n’est-ce pas simplement l’apparence d’un monde devant le monde ?
Le mal existe-t-il vraiment et des gens qui sont vraiment les mauvais ?
Comment se fait-il que moi, qui suis moi, avant de devenir,
je n’étais pas, et qu’un jour moi, qui suis moi,
je ne serai plus ce moi que je suis ?
 L'angoisse du gardien de but au moment du penalty par Handke

Peter Handke est un écrivain, traducteur, scénariste et réalisateur.

Il est né dans une famille de petits paysans autrichiens. Sa mère est d'origine slovène. Il n'a pas de père connu. Sa mère se marie. C'est son beau-père (un alcoolique qu'il déteste) qui lui donne un nom et quatre frères et sœurs. Son enfance est marquée par la guerre.

Il commence à écrire à l'âge de 16 ans. Lorsque la maison d'édition Suhrkamp accepte son premier roman Les Freulons (1965), il interrompt ses études de droit qu'il était sur le point de terminer et mènera dès lors une existence d'écrivain indépendant.

En 1966, instantanément, il devient célèbre par le succès de sa pièce de théâtre Outrage au public et par le scandale qu'il provoque.

Il multiplie les écrits, romans, pièces de théâtre, essais et obtient presque tous les grands prix littéraires autrichiens et allemands. Il signe des scénario ( de Faux mouvement aux Ailes du désir) de films pour le réalisateur Wim Wenders, lequel adapte plusieurs des romans d'Handke.

Il a vécu à Salzbourg, à Düsseldorf, à Berlin. En 1991, il s'installe à Chaville, près de Paris. 



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L’oeuvre du photographe japonais Shoji Ueda occupe une place singulière dans l’histoire de la photographie du XXe siècle. Diplômé de l’Oriental School of Photography de Tokyo, il décide d’ouvrir son propre studio. Très impliqué dans l’animation des photo-clubs et aimant partager sa passion, Ueda préserve cependant, sa vie durant, une farouche indépendance esthétique, se tenant à égale distance du courant post-pictorialiste et des avant-gardes. Remarquées à la fin des années 1950 par Edward Steichen, ses photographies figurent en bonne place dans la fameuse exposition que celui-ci consacra, en 1960, à la photographie japonaise au musée d’Art moderne de New York. Prophète en son pays, il bénéficie d’un grand prestige dans l’histoire des arts plastiques japonais : le musée Ueda de Kishimoto, totalement dédié à son activité artistique, s’est ouvert en 1995 au pied du mont Daisen. Sa vision, dans laquelle le monde de l’enfance tient une place essentielle, possède une formidable puissance onirique, dont l’indéfinissable dépouillement paraît procéder d’une quête presque ascétique de la rigueur graphique. Introduction de Didier Brousse 78 photographies reproduites en duotone notices biographique et bibliographique
 
 



  • Le photographe japonais Shōji Ueda, naît le 27 mars 1913 à Sakaiminato, un port encadré par une montagne célèbre, dans la région de Tottori au Japon. D’abord intéressé par la peinture, Shoji Ueda découvre la photographie vers 1928. Son père, cordonnier, lui offre un Vest-Pocket Kodak pour ses 16 ans. Ueda commence alors à pratiquer la photographie en amateur dans un photo club amateur de Yonago, tout en suivant des cours à l’université. En 1932, il étudie la photographie à l’Oriental School of Photography de Tōkyō et rentre dans sa ville natale pour y ouvrir un studio. Parallèlement, il intègre des associations de photographes et participe à des concours. Sa carrière commence vraiment en 1937, quand il fonde le Chūgoku Photographers Group, qui réunit des photographes comme Ryōsuke Ishizu, Kunio Masaoka et Akira Nomura. Ses premières mises en scène d’enfants font bientôt leur apparition. S’il échappe à la guerre pour raison de santé en 1939, le photographe interrompt son travail par conviction jusqu’en 1945. Quand il reprend, il réalise quelques-uns de ses travaux les plus connus : Paysages de dunes, mettant en scène différents personnages dont des proches, les membres de sa famille, et parfois lui-même dans les paysages naturels de dunes de sa région natale. Ses photographies sont primées dans de nombreux concours et publiées dans les magazines Camera, Asashi Camera, Nippon Camera… Il expose aussi, notamment à Osaka, à Tōkyō en 1953, et au MoMA de New York sur invitation d’Edward Steichen en 1971. En 1987, il est invité à participer aux Rencontres, en 1982 la photokina de Cologne lui consacre une exposition. En 1993, la Tokyo State Gallery présente une grande rétrospective de son œuvre, puis le musée de l'Élysée en 2007, et enfin la Maison européenne de la photographie en 2008... Il fait également quelques publications, très souvent des ouvrages inédits en Europe comme Children The Year Round en 1971, sur le thème des enfants. Professeur à l'Université de Sangyo Kyūshū de Fukuoka de 1975 à 1994, Ueda réalise plusieurs commandes publicitaires qui sont remarquées, notamment pour le catalogue de Kituchi Takeo. En 1983, sa femme disparaît et le photographe perd, pour un temps, le gout pour son travail. Son œuvre devient cependant fort populaire au Japon, et le photographe réussit à promouvoir son médium, alors fort peu considéré dans le pays par rapport à la peinture.