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jeudi 26 septembre 2013

Mark Cohen au BAL à Paris, entrez dans la danse

TOUS AU BAL !!!


Mark Cohen est né en 1943 à Wilkes-Barre, petite ville minière de Pennsylvanie. Au début des années 70, tout en s’inscrivant dans la droite ligne de la «Street photography», genre dominant de la photographie américaine à cette période, il invente une écriture singulière marquée par un agencement fulgurant des lignes et, au même moment, une saisie instinctive de la qualité organique, sculpturale des formes. Dans son atelier, se font face deux photographies: l’une de la période surréaliste d’Henri Cartier-Bresson et l’autre d’Aaron Siskind. On retrouve la géométrie élégante de l’un et la plénitude aride de l’autre dans l’oeuvre de Mark Cohen, exposée par John Szarkowski au MoMA dès 1973.


Arpentant inlassablement depuis 40 ans les rues de sa ville natale et de ses environs, Mark Cohen capture, ou plutôt prélève, des fragments de gestes, postures ou corps. Dans ses images, de nombreux torses sans visage, des enfants souriants, complices mais aussi effroyablement vulnérables, des jambes aux lignes furtives, des manteaux comme des armures. En coupant et sculptant ainsi dans l’épaisseur du monde, la photographie de Mark Cohen impose par touches successives une vision kafkaïenne, impitoyable et poétique, d’un territoire avec lequel il fait corps. Une vision de l’intérieur.

Cet ensemble remarquable, construit le plus souvent sans viser - l’appareil photo tenu à bout de bras - repose sur des impulsions de quelques fractions de seconde. Parfois éblouies par la lumière artificielle d’un flash, ces visions distillent une inquiétante étrangeté. Les corps semblent mal à l’aise, menacés, perdus, trop hilares ou réduits à leur dimension érotique. Les objets communs apparaissent isolés, mystérieux, menaçants. Le déclin de la petite ville minière est bien là, dans les arrières-cours, aux arrêts de bus, sous

les porches mais la quête de Mark Cohen est dénuée d’intention documentaire. Répétitif jusqu’à l’obsession, il ne sait ni ce qu’il cherche ni pourquoi il est venu, mu par la beauté d’une rencontre fortuite, par les tourments ou délices qu’il devine dans la substance de l’autre. 



Il y a dans la brutalité de son oeil, une âpreté, une énergie nerveuse, une équivoque et une grâce qui font de l’acte de photographier l’expression d’une révélation. 


lundi 23 septembre 2013

Richard Avedon- Darkness and Light




Le grand portraitiste américain, un documentaire fantastique !!

et plus : http://www.richardavedon.com/

Enfant d'une famille aisée, Richard Avedon grandit dans un certain confort. Son père l'initie très tôt aux techniques de la photographie en lui offrant un Kodak Brownie qui va changer radicalement sa vie. Il trouve son premier modèle à l'âge de 10 ans en la personne du compositeur russe Sergueï Rachmaninov, son voisin de palier. Le 8 novembre 1941, au moment de l'attaque sur Pearl Harbor, il entre dans la marine marchande où il est affecté au service des photos d'identité puis aux autopsies. De cette expérience particulière, il tire un goût prononcé pour le portrait. En 1944, il rejoint l'équipe du magazine de mode Harper's Bazaar et photographie pour la première fois de sa carrière les collections de haute couture française. Il définit clairement son style, des portraits sur fond neutre, aime mettre en scène des mannequins et photographie une flopée de stars dont Marilyn Monroe. En 1959, il publie 'Observation', un premier recueil de photos accompagnées de textes de l'écrivain Truman Capote. Paraît ensuite en 1964 'Nothing Personal' sur des textes de James Baldwin. Après vingt ans d'une fructueuse collaboration avec Harper's Bazaar, il quitte le magazine pour rejoindre Vogue. En 1974, il expose des clichés de son père malade au musée d'Art moderne de New York. S'ensuit une série d'expositions et d'hommages à l'artiste qui a su marquer les esprits à la fois pour son importante collaboration au monde de la mode et pour ses instantanés toujours au coeur de l'actualité.







dimanche 22 septembre 2013

Ella Fitzgerald - Summertime (1968)


http://www.ellafitzgerald.com/



Summertime est une chanson composée en 1935 par George Gershwin pour son opéra en trois actes Porgy and Bess.

 Née de père inconnu, Ella Fitzgerald est élevée par sa tante à New York. A l'âge de 16 ans elle gagne un concours de chanteurs amateurs à l'Appolo de Harlem. Ce sera le premier d'une suite inégalée de succès. Elle est repérée lors d'une audition par le batteur Check Webb qui l'engage dans son orchestre. Elle en est la véritable vedette de 1935 à 1939. C'est avec lui, à la fois mentor et tuteur, qu'elle enregistre ses premiers disques. A sa mort en 1939, elle reprend un temps la direction de l'orchestre mais préfère mener une carrière de soliste. Elle participe au tournées du 'Jazz at the Philarmonic', y rencontre Ray Brown puis Norman Granz qui devient ensuite son impresario. De 1956 à 1964, ils vont enregistrer les fameux "songs books", albums de chansons populaires américaines, qui leur ont souvent valu la place de meilleur vente au hit parade. Elle fut l'interprète fétiche de nombreux musiciens, Gershwin, Duke Ellington... et enregistra les classiques du jazz avec Count Basie ou Louis Armstrong. La reconnaissance fut internationale et le succès jamais démenti. La "first lady du jazz" ainsi nommée devant la virtuosité, les talents d'improvisation et l'étendu du registre de sa voix, s'éteint à l'âge de 79 ans, des suites du diabète dont elle était atteinte depuis des années.







Gershwin a commencé à composer ce morceau en décembre 1933 dans le style negro spiritual. Il alterne deux couplets de seize mesures et est le plus souvent joué en ré mineur (et parfois joué en si mineur). Les paroles sont de DuBose Heyward et Ira Gershwin. C'est une berceuse que chante le personnage de Clara dans le premier acte de l'opéra pour endormir son enfant, reprise en contrepoint de la scène de craps, puis, dans l'acte II, toujours par Clara, et enfin, dans l'acte III, par le personnage de Bess. L'action se situe dans les années 30, en Caroline du Sud. Dans cette Amérique en pleine dépression, les Noirs sont les premières victimes de la misère. Pourtant, dans la cour du quartier Catfish Row, on boit, on chante, on joue, on danse, même.
Ce morceau est devenu un standard de jazz et a été également repris par de nombreux interprètes pop. Un regroupement de collectionneurs d'enregistrements de Summertime (The Summertime Connection) affirme avoir recensé, au 1er Mai 2013, 61 134 interprétations publiques dont 47 299 ont été enregistrées et en collection 38 6841 .

jeudi 19 septembre 2013

Allez au boulot, l'oeil en marche se réveille..quelques livres pour petits et grands "Poisson chat", "Visages" et "l'enfant qui grandissait"

C'est chronophage un blog ! Abandon de poste, plus assez de temps à consacrer aux relations transversales, trop de temps sur facebook ou twitter et voilà un blog qui devient aveugle
Le trou noir !!
L'arrivée de ma petite Capucine n'est pas étrangère au problème. Les aiguilles sur le cadran tournent soudain plus vite et la préparation  des biberons rythme les journées.
Par contre rien de mieux que les livres pour revenir à mon blog chéri :

Donc pour commencer Poisson Chat, une belle surprise où le chat n'est pas si cruel qu'on le pense...





En haut, le chat dort.
En bas, le poisson rouge fait des pirouettes dans son bocal.
Soudain, plic, ploc... paf !
Le chat ouvre un œil, dresse l'oreille.
Vite, il dévale les escaliers, se précipite dans le salon et... se jette sur le poisson !
... que, délicatement, il remet dans son bocal, tel un ange de bonté.
Encore une fois, Thierry Dedieu fait mouche. Dans cet album tout simple, qui met en regard, page après page, le chat qui sommeille (sur fond orange) et le poisson qui nage (sur fond bleu), nous nous laissons attraper par sa chute totalement inattendue !

http://www.seuil.com/livre-9782021111248.htm

Ensuite Visages :


Visages est un livre d’artiste pour les enfants créé par deux designers anglais pour la Tate Gallery. 
Avec ses découpes, ses calques, ses rabats et ses matières incrustées, ce livre invite à laisser libre cours à l’imagination, à la créativité et au jeu. Récupération de vieux papiers, d’objets hors d’usage ou d’objets du quotidien, dessin, peinture, pâte à modeler, les auteurs proposent autour du thème du visage des variations à l’infini.
On peut aussi juste laisser son regard faire le travail ; des visages se dissimulent tout autour de nous…



http://www.editionsdesgrandespersonnes.com/nouveauteesalbums.php?id=69


Et pour terminer un livre paru voici quelques années : L'enfant qui grandissait




Dans L’enfant qui grandissait, Vincent Cuvellier nous raconte une histoire pour le moins originale tout en renouant avec la grande tradition des contes de fées.

Cette superbe histoire nous montre le vécu de la différence à travers une écriture poétique et des illustrations pleines de charme, celles de Charles Dutertre. Qu’il soit grand ou petit, Karel aime son ami et décide de le sauver. En effet, Josef a grandi et il est devenu si grand qu’il ne peut plus sortir de sa maison. Quant à karel, il est devenu médecin, mais ce n’est pas la science qui va l’aider à sauver son ami : son grand cœur et sa sagacité lui seront d’un meilleur secours.

http://vincentcuvellier.canalblog.com/albums/mes_albums_chez_gallimard_giboulees/photos/25764508-l_enfant_qui_grandissait.html

mercredi 18 septembre 2013

Jacques Prévert - Intempérie -avec Arletty et Mary Marquet

Plaisir du soir en traitant des images numériques
plaisir des mots
plaisirs des descriptions
plaisirs des tableaux humanistes
plaisirs des vers
plaisirs d'écouter Prévert
plaisir d'entendre Arletty

FAUVES : apprentissage du fauvisme

LES FAUVESL'apprentissage du fauvisme

C’est une véritable révolution de la couleur qui trouve son apogée avec le fauvisme. Venant pour la plupart du nord de la France et de l’Europe, les peintres Charles Camoin (1879-1965), André Derain (1880-1954), Maurice de Vlaminck (1876-1958), Othon Friesz (1879-1949), Henri Manguin (1874-1949), Albert Marquet (1875-1947), Louis Valtat (1869-1952), sont à leur tour séduits par le climat et les contrastes entre éclat et douceur qu’offre la Méditerranée.

Henri Matisse (1869-1954) est reconnu comme étant à l’origine du mouvement fauve. En 1904, il passe ses vacances à Saint-Tropez. C’est pour lui une révélation. "Je ne songeais plus qu’à faire chanter mes couleurs sans tenir compte de toutes les règles et interdictions… entrer directement dans l’arabesque avec la couleur", raconte-t-il. Ses toiles présentées au Salon d’automne de 1905 feront scandale. Il se démarquera peu à peu des autres fauves par une évolution picturale toujours plus moderne qui le conduira jusqu’à ses fameux découpages.



lundi 16 septembre 2013

Le grand partage, c'est maintenant !! Incredible Edible Todmorden - Reportage (VO-ST / Français)

Notre société est en pleine mutation
la société de consommation touche à sa fin
voici l'ère du partage
pour le bien de tous
et de notre planète