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lundi 26 septembre 2011

Faire Munch sans un cri

Edvard Munch, 00003835-Z
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 « Munch, l'oeil moderne » est une exposition à thèses et c'est là son grand intérêt. L'une d'elles suggère que l'artiste s'est amplement inspiré non seulement de la photographie - qu'il pratique beaucoup, surtout dans les autoportraits -mais encore et surtout du cinéma. Lorsqu'il fait le portrait d'un certain Thorvald Larchen, en 1917, par exemple, il imprime à l'homme en habits sombres un mouvement avec une position des pieds comme on les trouverait dans un arrêt sur image.

Ses compositions ont un caractère dynamique, par exemple dans « Neige fraîche sur l'avenue », remarquable peinture de 1906 dont le centre de la toile est occupé par un triangle blanc qui figure une rue enneigée en perspective. Selon Clément Chéroux, « Munch cherche à avoir le même impact que le cinéma, lorsque le sujet crève littéralement l'écran ». On trouve aussi cet effet dans « Cheval au galop », des années 1910-1912, avec pile au centre un étalon de face, en furie, entouré de figures peu discernables, comme jetées en vrac. 
 






Un soir, je marchais le long d’un chemin. J'étais fatigué, malade. Je me suis arrété pour regarder le fjord : le soleil se couchait et les nuages étaient rouges, comme du sang. J'ai senti passer un cri dans la nature ; il m'a semblé que je pouvais entendre le cri. J'ai peint ce tableau, peint les nuages comme du véritable sang. Les couleurs hurlaient.  


Edvard Munch, L'Oeil moderne par centrepompidou


La vie d’Edvard Munch est marquée très tôt par une série de décés familiaux qui vont lui donner le goût des représentations morbides et notamment de la chambre mortuaire : dès 1885, le tableau L’Enfant malade fait scandale. Cette première toile importante illustre les traits fondamentaux de toute son œuvre : psychologie morbide, solitude des êtres, synthèse des formes, couleur exacerbée...

Il séjourne à Paris de 1889 à 1892, où il est surtout influencé par l’impressionnisme, puis obtient le succés à Berlin, où le succés de son œuvre provoque la fondation de la Sécession. Il s’initie à la gravure, mode d’expression important dans son œuvre : grâce ce médium, il évolue alors vers une grande concentration expressive des formes. Munch réalise cette époque quelques chefs-d’œuvre, dont Le Cri (1893).

Sa conception de l’humanité est d’un pessimisme effrayant, résumé dans La Danse de la vie (1900), où les êtres se croisent sans se voir, chacun perdu dans son angoisse. Les thèmes de la femme fatale et de l’amour et la mort sont fréquents, notamment dans ses estampes (Madone, 1895). La terreur est également sensible dans des paysages oppressants aux formes lourdes (Vigne vierge rouge, 1898-1900).

En 1908, Munch retourne en Norvège à la suite d’une grave dépression. Il peint (et photographie) alors de pathétiques autoportraits toujours plus expressifs et stridents. Il est considéré comme l’un des précurseurs de l’expressionnisme et exerce une immense influence sur les artistes de Die Brücke en Allemagne.

Quelques œuvres majeures

  • L’Enfant malade (1885, Oslo, Nationalgalerie)
  • Le Soir rue Karl-Johann à Oslo (1892, Bergen, collection Meyer)
  • Le Cri (1893, volé au musée Munch d’Oslo en 2004, sans doute détruit) (Illus.)
  • Vampire (1893, Oslo, musée Munch)
  • La Mort dans la chambre de la malade (1893, Oslo, musée Munch)
  • Autoportrait au bras de squelette (1895, lithographie) (Illus.)
  • Madone (1895, volé au musée Munch d’Oslo en 2004, sans doute détruit) (Illus.)
  • Vigne vierge rouge (1898-1900, Oslo, musée Munch)
  • La Danse de la vie (1900, Oslo, Nationalgalerie)
  • La Mort de Marat (1907, Oslo, musée Munch)
Le Centre Pompidou présente « Edvard Munch, l'oeil moderne », un ensemble inédit en France d'environ quatre-vingts peintures, trente oeuvres sur papier, cinquante photographies et un film. Éclairant l'oeuvre du célèbre peintre norvégien (1853-1944) sous un jour nouveau, cette exposition montre combien la curiosité de l'artiste pour toutes les formes de représentation de son époque a nourri son inspiration et son travail. Son expérience de la photographie, du cinéma, ses lectures de la presse illustrée ou encore ses travaux pour le théâtre ont profondément influencé une oeuvre dont l'exposition dévoile la fulgurante modernité.

21 septembre 2011 - 9 janvier 2012
11h00 - 21h00
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un bon film

Edvard Munch, Baiser sur les cheveux, 1915, Collection particulière (c) The Munch Museum / The Munch Ellingsen Group / ADAGP, Paris 2010


vendredi 23 septembre 2011

Vaudou et dérivés


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© Christina Garcia Rodero
Vous allez dire que j'exagère , j'annonce  des expositions en bout de course, qui se termine sur le fil, alors voilà "le Vaudou" c'est encore pour quelques jours à la fondation Cartier !



Sculptures vaudou Nago et Fon du Bénin © Yuji Ono




Jacques Kerchache - L’art Vaudou

Le vaudou ne forme pas un ensemble cohérent et indivisible1. Il désigne un grand nombre de sociétés originaires du Dahomey, du Sud-Ouest du Zaïre et de l’Ouest du Nigeria, dont les liturgies sont restées vivantes dans les Caraïbes (Brésil-Haïti-Jamaïque), à la suite d’un important commerce d’esclaves qui a duré plus de deux siècles.

La pratique du vaudou a toujours été réservée à une élite intellectuelle. Les objets ou fétiches ne peuvent entrer en action que lorsqu’ils ont été sacralisés. Ils sont le signe plastique de l’affirmation divine et leur durée de vie est fonction de leur usage.

« Vaudou » a en soi une résonance magique et cette magie doit rester intacte. Il n’est pas dans notre propos de faire de la récupération exotique ou de percer un mystère mais d’aborder pour la première fois l’aspect purement esthétique de cet art.
http://www.vaudou-vodun.com/fr/


Expo Vaudou, actuellement à la Fondation Cartier



 Jusqu’au 25 septembre, la fondation Cartier présente son exposition "Vaudou", qui rassemble une partie de la collection privée de Jacques Kerchache, galeriste autodidacte né au début des années 1940 et décédé en 2001.

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Evidement le Vaudou fascine les êtres urbains conditionnés que nous sommes, cette part d'animalité enfouie, ces cérémonies spirituelles et fantastiques, ces corps qui se lâchent enfin pour décrire un rapport au monde et aux esprits ..
 
un peu d'histoire.......


Le vaudou (ou vodou, ou vodoun) est une religion originaire de l’ancien royaume du Dahomey (Afrique de l’Ouest). Il est toujours largement répandu au Bénin et au Togo, comme dans le célèbre marché des féticheurs à Lomé.

photos vaudou-bloroum

À partir du XVIIe siècle, les esclaves originaires de cette région d’Afrique répandirent le culte vaudou aux Caraïbes et en Amérique. On le retrouve donc sous différentes formes à Cuba, en Haïti, au Brésil ou encore aux États-Unis, en Louisiane surtout. Mais bien avant l’Amérique, le vaudou s’est répandu en Afrique du Nord par les esclaves amenés par les anciennes dynasties qui ont traversé l’histoire de cette région. Et on le retrouve jusqu’à nos jours sous différentes formes, dont la plus connue reste le Gnawa ou Gnaoua au Maroc et en Algérie, mélangé au folklore religieux arabo-musulman.
Au sommet du panthéon vaudou figure Mawu (prononcer man-whou), Dieu suprême qui règne sur les autres dieux. (mawu lo lo pour « Dieu est grand » ; akpé na mawu pour « merci à Dieu » ; mawuena(m) pour « don de Dieu » et qui correspond au prénom Dieudonné). Mawu n’ayant pas de forme, il n’est donc jamais représenté, ni en peinture ni associé à des objets, comme le sont les autres vaudous. Mawu (Qui représente Dieu avec une majuscule) est incréé et créateur de tous les autres Vaudous (dieux sans majuscule). Mawu n’intervient pas dans la vie des hommes. Il aurait créé les autres Vaudous pour qu’ils soient en relation avec les hommes et le monde. « Mawu » ne fait pas partie à proprement parler du panthéon vaudou; c’est un concept ; littéralement Mawu doit se traduire par « ce que nul ne peut atteindre » ou encore « l’inaccessible » Ce n’est donc pas une « personne »mais une entité. Ce qui explique qu’il n’y a nulle part dans l’aire du vaudou un culte pour Mawu ; on ne fait que le remercier, le glorifier. On le dit bienveillant envers toutes les créatures.
Remarquons que certains chrétiens (Ewés et Fons) appellent Dieu Mawu. Les premiers missionnaires chrétiens sont sûrement à l’origine de la traduction du nom du Dieu chrétien par Mawu, pour faciliter les conversions vers la religion chrétienne. Cet exemple de récupération n’est pas unique dans l’histoire des religions.
Cérémonie vaudou
A Haïti, on célèbre les morts par des pratiques vaudou. Ici, un homme crache un mélange d'alcool et de poivre sur des gens rassemblés dans un cimetière de Croix de Bouquet.


Le vaudou est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe, lors de la création puis l’expansion du royaume Fon d’Abomey aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Les Yorubas (Yorùbá) sont un grand groupe ethnique d’Afrique, surtout présent au Nigeria,. Ils ont payé un lourd tribut aux traites négrières, c’est pourquoi on trouve une importante diaspora outre-Atlantique Le vaudou est le fondement culturel des peuples qui sont issus par migrations successives de Tado au Togo, les Adja (dont les Fons, les Gouns, les Ewe… et dans une certaine mesure les Yoruba …) peuples qui constituent un élément important des populations au sud des États du Golfe du Bénin (Bénin, Togo, Ghana, Nigéria…).
Vaudou (que l’on prononce vodoun) est l’adaptation par le Fon d’un mot Yoruba signifiant « dieu ». Le vaudou désigne donc l’ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance. Il est l’affirmation d’un monde surnaturel, mais aussi l’ensemble des procédures permettant d’entrer en relation avec celui-ci. Le vaudou correspond au culte yoruba des Orishas.


Une grande photographe espagnole Christina Garcia-Rodero a travaillé sur les rituels vaudous en Haïti

© Christina Garcia Rodero
© Christina Garcia Rodero



Les orishas, ou orixás, sont des divinités afro-américaines. Dans les Amériques, on les rencontre surtout dans le candomblé brésilien, sous le nom d’orixás. Ils sont également les divinités de la santeria des Caraïbes.
De même que le vaudou est un culte à l’esprit du monde de l’invisible. À chaque ouverture, le prêtre vodoun demande l’aide de l’esprit de Papa Legba pour ouvrir les portes des deux mondes.
Papa Legba est un lwa (esprit, divinité) du vaudou haïtien. Il correspond à Elegba à Cuba, et à Eshu au Brésil. Il garde la frontière entre le monde des humains et le monde surnaturel. C’est pourquoi on le dit présent à l’entrée des temples aux barrières et aux carrefours. Il est ainsi rapproché du saint Pierre chrétien, à cause des clés du paradis que porte ce dernier, mais aussi de Lazare et de saint Antoine en tant que patron des objets perdus.

Un ami, Jean Claude Coutausse a également travaillé autour du Vaudou en Haïti
Vaudou 
 
Le Vaudou peut être décrit comme une culture, un héritage, une philosophie, un art, des danses, un langage, un art de la médecine, un style de musique, une justice, un pouvoir, une tradition orale et des rites.

Le Pape Jean Paul II et un prêtre vaudou

Le Pape Jean Paul II et un prêtre vaudou

Le mot « vaudou » vient du mot originaire d’Afrique de l’Ouest « Vodun » qui veut dire « esprit ».
Le culte Vaudou compte environ 50 millions de pratiquants dans le monde. Avec les déportations de populations noires en tant qu’esclaves, la culture vaudou s’est étendue à l’Amérique et aux îles des Caraïbes, notamment Haïti. Elle se caractérise par les rites d’ « incorporation » (possession volontaire et provisoire par les esprits), les sacrifices d’animaux, la croyance aux morts vivants (zombies) et en la possibilité de leur création artificielle, ainsi que la pratique de la sorcellerie sur des poupées à épingles (poupée vaudou).

et un photographe de VU' Gaël Turine
Gaël Turine, Ewa Ezili, vaudou en Haïti
  Ewa Ezili, vaudou en Haïti© gael Turine

Extrait n° 1 de la série VoodooPhotographies de Gaël Turine
Ce livre de photographies nous plonge au coeur du culte vaudou, pratiqué dans les villages du Bénin jusqu’à Miami et la Nouvelle-Orléans en passant par les nombreux sites mystiques haïtiens. Le panthéon des esprits a voyagé avec les esclaves africains déportés vers le Nouveau Monde et se déplace encore aujourd’hui avec les migrants haïtiens qui fuient les maux de leur pays. En quête « identitaire », les vaudouisants y trouvent le moyen de retourner sur les terres d’Afrique, à la rencontre des esprits et de leurs ancêtres.
Voodoo
Gaël Turine
Préfaces de Laurent Gaudé, Laennec Hurbon et Caroline Milic
Trilingue Français, Néerlandais et  Anglais
Editions Lannoo


La pratique de leur religion et culture était interdite par les colons et passible de mort ou d’emprisonnement et se pratiquait en secret. Cependant, pour continuer d’exister, le Vaudou a intégré les rites et conceptions catholiques, le rendant ainsi acceptable. Ainsi est né le « Vaudou chrétien ».
La brutalité subie par les esclaves pour créer un climat constant « d’état de choc » chez les captifs est sans doute à l’origine de cette utilisation souvent de « terreur » et de vengeance du vaudou que l’on retrouve chez les pratiquants descendants d’esclaves, qui utilisèrent cette religion en réponse à des actes d’une cruauté difficilement concevable, commis par leurs maitres européens. Dans les années 1950, le Vatican a fait la paix avec le culte Vaudou. Les percussions et mélodies Vaudou sont même intégrées dans les cérémonies et messes dans les églises catholiques.
La religion Vaudou a longtemps été réprimée et diabolisée. Les clichés, lieux communs et fantasmes véhiculés par le passé sont encore perceptibles. Ainsi, lorsque l’on dit s’inspirer du Vaudou, on retrouve souvent satanisme, cannibalisme, sorcellerie et envoûtements, destructions… L’objet représentant le mieux cette perception du vaudou est la poupée vaudou, instrument magique de torture.


quelque images réalisées au Brésil lors d'une cérémonie de Candomblé
© bertrand desprez
© bertrand desprez

© bertrand desprez


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JPEG - 123.6 ko


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Au Cinéma, le Vaudou a trouvé sa place pour nous faire fantasmer !!

image du film Vaudou
il s’agit du Vaudou (I walked with a zombie) de Jacques Tourneur. Ce film de 1943 est un des premiers à mettre en scène la figure du zombie. Une figure bien différente de celle d’aujourd’hui puisqu’ici, le zombie est une femme totalement inoffensive, coincée entre la vie et la mort (à gauche sur la photo).
Le film est un véritable bijou de mysticisme. Il nous emmène dans les Antilles, au coeur d’une famille déchirée par la condition de zombie de Jessica. Le narrateur est de choix : le chanteur Sir Lancelot et son calypso flippant, Shame & Scandal. Un seul conseil à vous donner, procurez-vous ce chef d’oeuvre au plus vite, vous ne serez pas déçu.

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Tout est bon dans le Vaudou...utilisé pour rectifier certaine erreur du destin


poupee-vaudou.jpgSeul le temps soigne les blessures, parait-il, si vous n’êtes pas capable d’attendre, voici la poupée vaudou de chez My Crazy Stuff, qui épenchera vos peines . Au lieu d’une énième soirée entre copines célibataires offrez-vous une poupée vaudou sur laquelle vous pourrez vous défouler entièrement. Votre ex risque de souffrir : entre une migraine impossible, un accident de belle-mère ou une faillite de son entreprise, les aiguilles s’avéreront extrèmement douloureuses où qu’elles soient piquées. Vengeance, fallait pas vous plaquer!

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Des utilisations qui ne font pas rire notre président !

Poupées Vaudou à son effigie : Sarkozy attaque en justice


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Jessica Blandy ; intégrale magnum t.3
un peu de bande déssinées avec une série où le Vaudou intervient
 Meurtres en série, satanisme et vaudou... Jessica Blandy n'a pas fini d'en découdre avec le mal sous toutes ses formes. Ce troisième volume de l'Intégrale des aventures de la belle américaine comprend "Répondez, mourant...", "Sans regret, sans remords...", "Satan, mon frère et Satan, ma déchirure", accompagnés d'un portfolio de dessins inédits.

 http://www.bd-sanctuary.com/couvertures/big/jessica-blandy-bd-volume-3-integrale-28810.jpg
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Et en avant la musique !!
Haitian voodoo - Spirits Of Life










Toute cérémonie vaudou s'accompagne de musique, tout à la fois nourriture, invocation et hommage aux loas (divinités).
Sur l'ensemble des cd de musique vaudou de notre fonds discographique nous vous recommandons Rhythms of Rapture.
Edité à l'occasion de l'exposition Sacred Arts of Haitian Vodou présentée au Musée Fowler d'Histoire Culturelle (Université de Californie), ce cd propose une palette variée de musiques vaudou, des plus sacrées et traditionnelles aux plus innovantes et actuelles.
Comprend notamment un très précieux enregistrement réalisé par Maya Deren en 1947 dans lequel on entend le maître tambourinaire Philoclès Rosenbère dit Coyote.

jeudi 22 septembre 2011

René De Obaldia, une envie de vivre et de rire !

rené de obaldia © bertrand desprez

 

René de Obaldia: "Je suis hanté par le mystère du mal"

 http://www.lexpress.fr/culture/livre/rene-de-obaldia-je-suis-hante-par-le-mystere-du-mal_1032245.html par Laurence Liban

Un ancien atelier non loin de Saint-Lazare, au coeur de Paris. Le comte René de Obaldia reçoit, en toute simplicité. A 92 ans, il a l'oeil pétillant, le verbe haut, le rire aux lèvres. . Et il publie de nouveaux impromptus qui méritent d'être immédiatement joués sur scène. René de Obaldia est un ovni dans le monde des lettres. Son enfance (père consul panaméen, naissance en Chine...) est romanesque, son destin n'a pas d'équivalent. Pour L"Express, il a accepté de livrer quelques secrets.

© bertrand desprez

dans l'atelier © bertrand desprez

© bertrand desprez

© bertrand desprez

Pour moi, il s'est révélé patient et joueur face à l'objectif !


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La Jument du Capitaine (nouvelle édition) 

"Qui vole une moule
vole une poule"

"C'est en se léchant les babouines
que l'on devient babouin"

"Le mari avaricieux :
"Inutile de courir les magasin,
Lucille, un rien t'habille"

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http://www.franceinter.fr/emission-l-atelier-l-atelier-de-rene-de-obaldia

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festival Obaldia au Théâtre Le Ranelagh
A peine le rideau s'est-il levé sur la petite scène du Théâtre du Ranelagh que déjà le fringant académicien nonagénaire a l'oeil qui brille.  Il s'apprête à se livrer une heure durant  à un exercice à mi-chemin entre lecture et confidences. Il s'en délecte d'avance...
Installé confortablement à sa table drapée d'un majestueux tissu rouge théâtre et recouverte de nombreux recueils signés de sa main, entouré d'immenses photos des artistes ayant créé ses pièces (Bouquet, Simon, Rochefort...), sous les lueurs d'une guirlande de guinguette, l'auteur des Innocentines distile en toute simplicité et convivialité, presque de façon informelle, quelques anedcotes sur sa vie, son travail, sa carrière, et lit avec gourmandise de larges extraits de ses ouvrages, pièces, pensées, romans ou poèmes.
Etre responsable d'une oeuvre aussi foisonnante ne lui a pas fait perdre son humilité. C'est un régal que ce moment de partage passé à ses côtés. Assez magique, assez unique la sensation d'être de ses amis et de nous immiscer dans l'esprit  de ce grand dramaturge.
Si ses écrits sont de petits bijoux de fantaisie, d'absurde, et de poésie intemporels, René de Obaldia est bien à leur image. 
On ne saurait donc que trop vous conseiller de vous rendre à l'une des quatre représentations encore prévues dans le cadre du festival qui lui est consacré au Ranelagh jusqu'au 14 novembre.

 

Au programme :
  • Du vent dans les branches de Sassafras - Théâtre comédie - Du 9 septembre au 19 novembre
  • L'amour à trois - Théâtre comédie - Du 14 septembre au 16 octobre
  • Obaldia sur scène (avec René de Obaldia) - Théâtre - Du 19 septembre au 14 novembre
  • Au bal d'Obaldia - Théâtre "seul en scène" - Du 21 septembre au 23 octobre
  • Les innocentines - Théâtre fantaisie musicale - Du 5 octobre au 19 novembre
  • Fantasmes de demoiselles - Music-hall imaginaire - Du 26 octobre au 19 novembre 
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  •  
  • Théâtre Le Ranelagh
  • 5 rue des Vignes 75016 Paris
    www.theatre-ranelagh.com

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Dramaturge, romancier, " exobiographe " et poète, Obaldia est à la fois polygraphe et polyglotte. Né à Hong Kong, ayant des ancêtres au Panama, il est l'homme du monde par excellence. La caractéristique de cet académicien atypique serait d'être dans ses livres comme dans la cruel avec le sourire, tendre et grinçant à la avec une sorte de fraîcheur qui est sa marque. De son œuvre ont été extraites des répliques font mouche - et peuvent être lues comme des aphorismes ou des proverbes. Par du contraste et par la force de l'évidence, Obaldia nous procure de l'émotion et nous étonne à la fois. 

Né d'un père panaméen consul du Panama à Hong-Kong et d'une mère française, René de Obaldia grandit à Paris où il fait ses études avant d'être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé dans un stalag en Pologne mais rapatrié comme grand malade en 1944. Critique littéraire, il publie, en 1952, 'Les Richessesnaturelles', un recueil de récits. Après un court passage comme directeur littéraire aux Éditions Pierre Horay, Obaldia publie son premier roman 'Tamerlan descoeurs' en 1956. Suivront deux récits : 'Fugue à Waterloo' et 'La Passion d'Émile' qui en 1956 reçoit le Grand prix de l'Humour noir. Son second roman, 'Le Centenaire', est, lui, récompensé par le prix Combat en 1960. Mais c'est surtout grâce à sa carrière dramatique que René de Obaldia se fait un nom. Des pièces telles que 'Génousie', 'Sept Impromptus à loisir', 'Le Général inconnu', 'Monsieur Klebs et Rozalie', 'Du vent dans les branches de sassafras', 'La Baby-sitter' et 'Les Bons Bourgeois', lui assurent une audience internationale.
De nombreux prix ont couronné sa carrière. Parmi ceux-ci, le Grand prix du théâtre de l'Académie française en 1985, le Grand prix de la poésie de la SACEM pour 'Les Innocentines' en 1988, le Grand prix de la Société des auteurs dramatiques en 1989 ou encore deux Molières dont un d'honneur en 1993. René de Obaldia est élu à l'Académie française le 24 juin 1999.

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