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vendredi 24 février 2012

Tout en Néons ! A la maison rouge, gaz à tous les étages


Du gaz sinon rien ! Moutarde ou Carbonique, il est plutôt nocif, voir mortel. Fluide, compressible et expansible, il voyage , traversant des continents au coeur des gazoducs. Parfois il nous joue des tours et provoque l'hilarité, bruits délicats ou la flatulences discrètes.
L'actualité nous propose un voyage lumineux et ludique autour d'un gaz étonnant, le Néon !

La couleur orange rougeâtre que le néon émet dans les tubes néon est largement utilisée pour les signaux publicitaires. « Néon » est devenu le nom donné à ce type de lumière bien qu’en réalité de nombreux autres gaz soient utilisés. Il s’agit d’un abus de langage, en particulier pour l’éclairage domestique ; il s’agit en réalité de tubes fluorescents ou tubes luminescents (de leur nom officiel).

Néon vient du grec νέος (neon) qui signifie « nouveau ».
Sir William Ramsay et Morris Travers ont découvert le néon en Grande-Bretagne, dans l’air liquéfié, en 1898. Il appartient au groupe 18 du tableau périodique, il est donc dans la famille des gaz inertes, composé de 10 neutrons, 10 protons ainsi que de 10 électrons. Le néon est présent dans l’atmosphère à une concentration de 0,0018 %. On peut le trouver à l’état naturel sous trois formes isotopiques : 20Ne (le plus abondant), 21Ne et 22Ne.

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Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?

17 février - 20 mai 2012
A partir du 17 février 2012, la maison rouge accueille la première grande exposition internationale consacrée au néon dans l’art des années 1940 à nos jours, présentant une centaine d’œuvres historiques ou inédites. Des pionniers Gyula Kosice et Lucio Fontana au début des années 1940 à 50, à François Morellet, Bruce Nauman, Stephen Antonakos, Joseph Kosuth ou Mario Merz dans les années 60, à des artistes tels que Jason Rhoades, Claude Lévêque, Sylvie Fleury et tant d’autres aujourd’hui…

À droite de la table périodique des éléments de Mendeleïev, on trouve la famille des gaz dits « nobles » ou « rares », un groupe d’éléments chimiques aux propriétés communes : inodores et incolores dans des conditions dites « standards », ces gaz monoatomiques une fois sous pression produisent une lumière colorée lorsqu’ils sont traversés par un champ électrique. Le néon (Ne), dont le nom provient du mot grec « neos » (nouveau) produit une lumière rouge. L’argon (Ar) donne une lumière bleue tandis que les vapeurs de sodium produisent un rayonnement de couleur jaune.
C’est en 1912, il y a cent ans exactement, que le physicien et chimiste français Georges Claude met au point le premier tube au néon. La présentation publique de son invention à lieu à l’Exposition Universelle de Paris. Quelques années plus tard, il dépose un brevet aux États-Unis et en 1923, il vend à la compagnie Packard ses deux premières enseignes lumineuses reproduisant le nom de la marque. On connait la suite de l’histoire…

commissaire de l’exposition : David Rosenberg


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De nombreux photographes se sont amusés avec le néon, le cinéma aussi, voilà quelques exemples interressants:




Gilles Coulon du collectif Tendance Floue a réalisé une série très poétique autour de l'utilisation du Néon. Images glanées au court de ses voyages, l'ensemble intitulé "White night" et publié chez Steidl a connu un vif succès.

Quand le cinéma fait des étincelles avec Pulp fiction !!

Tricking the 1950's

Pour les amoureux de l'acrobatie, de la souplesse..je pense particulièrement à Alfred et Basile !!

jeudi 16 février 2012

Le nouveau cru du prix HSBC



C'est une belle année, grisonnante et poétique, voyageuse et théatrale, les 13  nominés du prix HSBC nous ont proposé des photographies intimes, révélatrices des différents champs couvert part cette pratique devenue universelle. Après une sélection drastique effectuée par le critique d'art espagnol, Raphael Doctor Roncero , plus de 10 000 images présentées par plus de 600 candidats, le choix s'est porté sur des visions différentes du monde, d'Alain Cornu et ses visions telluriques au portrait de Cécile Decorniquet (inspirée par Loreta Lux), des mises en scène de Stefan Rappo (beaucoup d'humour) aux arbre-calligrammes de Marie Pierre Morel.

LAUREATS 2012:


Leonora Hamill et Eric Pillot ont été élus lauréats 2012 par le comité exécutif du Prix HSBC pour la Photographie 


Leonora Hamil, Franco-britannique – Art in Progress
«Ce genre de travail est un vaste exercice de catalogage des espaces construits ou
habités par les hommes. Une étude de la condition humaine à travers une typologie
concrète de ses espaces : les écoles d’art et leurs ateliers d’artistes. »*






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Eric Pilot, Français – In Situ
«Eric Pillot fait un portrait de l’état de désolation de ces êtres vivants si proches et
cherche en même temps la confrontation de leur regard. »*
*Extraits des textes de Rafael Doctor Roncero



félicitations aux lauréats, en leur souhaitant une très belle année en compagnie de Christine Raoult et Cathy Bazou

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Les lauréats depuis 1996....
EricPrinvault-HenryRay
Bertrand Desprez-Jean-FrançoisCampos
M i l o m i r K o v a c e v i c -S e t o nSmi t h
 Yo s h i k oMu r a k a m i-C a t h e r i n e G f e l l e r 
Va l é r i e B e l i n - C a r o l e F é k é t é 
F r a n ck C h r i s t e n -Jo L a n s l e y & H e l e nBendon
LaurenceDemaison-RipHopkins
LaurenceLeblanc-MathieuBernard-Reymond
Ma l a l aAn d r i a l a v i d r a z a n a
P a t r i c k Ta b e r n a -B i r g i t t aLund
Eric Baudelaire-Clar k e t Pougnaud
MarinaGadonneix-JuliaFullerton-Batten
Matthew Pillsbury-AuroreValade
Guillaume Lemarchal-GrégoireAlexandre
MatthieuGafsou-LaurentHopp
Lucie&Simon-AlinkaEcheverria
X i a o Z h a n g 
L e o n o r a H a m i l l
EricPillot...

lundi 13 février 2012

Abandon de poste, un blog échoué...

lac supérieur © bertrand desprez 2010


Abandon de poste, le navire-blog échoué sur un banc de sable. Le capitaine s'est-il trop rapproché des côtes ou tout simplement, l'absence d'un compas dans l'oeil et de cartes mises à jour lui a joué un tour pendable. Alors , ce blog reprend la mer, tonnerre de Brest ! L'océan des possibles, vagues à l'âme ety vents debouts. L'hiver est rude et les blogs gelés!
Première résolution, renflouer, calfeutrer, hisser la grande voile.
Enfin, il bouge un peu, une légère houle, un vent d'est glacial.
A bord, je redécouvre quelques livres oubliés par le dernier équipage, des auteurs approchés sans les avoir totalement vécus.
Camus et "L'étranger" m'envoie une brise légère, fluide et envoutante, un engrenage impitoyable autour d'un personnage sans relief, au destin cruel. Une quête de l'absurde qui ne quittera pas Camus.

Albert Camus s’explique dans une dernière interview, en janvier 1955 :
« J’ai résumé L’Étranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu’elle est très paradoxale : “Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort.” Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu’il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, où il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c’est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l’on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple : il refuse de mentir. » (...)


Camus23.jpg





Naissance, le 7 novembre, d'Albert Camus à Mondovi, petit village du Constantinois, près de Bône (Algérie).
Camus ne connaîtra pas son père, ouvrier caviste : Lucien Camus, mobilisé et blessé à la bataille de la Marne en septembre 1914, meurt à l'hôpital militaire de Saint-Brieuc à l'âge de 28 ans : de son père, il ne connaîtra qu'une photographie, et une anecdote significative : son dégoût devant le spectacle d'une exécution capitale. Albert Camus, élevé par sa mère mais surtout par une grand-mère autoritaire, et par un oncle boucher, lecteur de Gide, « apprend la misère » dans le quartier populaire de Belcourt, à Alger où ils ont émigrés : « La misère m'empêcha de croire que tout est bien sous le soleil et dans l'histoire ; le soleil m'apprit que l'histoire n'est pas tout. » Sa mère, Catherine Sintès, d'origine espagnole, fait des ménages pour nourrir ses deux fils, Lucien et Albert. Camus éprouve pour pour elle une affection sans bornes, mais il n'y aura jamais de véritable communication entre l'enfant et cette mère exténuée par le travail, à demi-sourde et presque analphabète. À sa mère qui parlait peu et difficilement, « qui ne savait même pas lire », le lie « toute sa sensibilité » ; on peut penser qu'une partie de l'œuvre s'est édifiée pour tenter d'équilibrer cette absence et ce silence, ou de leur répondre.
A la boucherie de l'Oncle en 1920, Camus en blouse noire




Voilà le Vent nous porte sur une mer Camusienne
à bientôt