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jeudi 17 mars 2011

Tatouage et tradition, l'identité d'une peau



Tracer, dessiner, creuser, peindre, définir et choisir son identité...parmi des références culturelles, des catalogues de fantasmes, de métamorphoses, homme ou femme dragon, chimère ou amazone, peau devenue livre ouvert sur un corps-tableau. Quand le tatoueur devant son oeuvre, admire l'homme-toile, en devenir, petit musée secret des enluminures.

Les Skuse

http://theselvedgeyard.wordpress.com/2009/11/03/btc-bristol-tattoo-club-the-skuse-familys-generations-of-great-ink/


vintage tattoo postcard Al Schiefley Les Skuse 
Dueling tattoo legends & bosom buddies-- Al Schiefley (left) & Les Skuse (right)


Les The Skuse vécurent et moururent dans la ville portuaire de Bristol, en Angleterre. Ils étaient les tatoueurs les plus célèbres du pays et ont été presque aussi bien connus sur le sol américain. Ils ont visité les États-Unis en 1956 et correspondirent avec de nombreux tatoueurs américains. Ils étaient aussi de grands admirateurs de l'École Coleman du tatouage pratiqué par Paul Rodgers, Huck Spaulding, Al Schiefley et d'autres.

La famille Skuse a un riche patrimoine de l'art du tatouage - datant de plus de 80 ans. Tout a commencé avec le fondateur de The Skuse, qui a commencé l'entreprise Bristol en 1928. Grâce à ses longues années de pratique qui lui apportèrent une reconnaissance à Bristol et à l'étranger, Les Skuse se sont  finalement vus attribuer le titre de Champion Tattoo Artist d'Angleterre pour leurs progrès en techniques et art du tatouage.
 

tattoo parlor vintage postcard

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Les Skuse Bristol Tattoo Club

Les Skuse tattoo parlor




 Janet "Rusty" Skuse

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Origine du tatouage maori


C’est de la culture polynésienne que les Maoris tirent leur  du tatouage basé sur les formes spiralées et convergentes. Si l’ensemble du corps était tatoué chez les Polynésiens, c’est le visage qui est au centre de l’ du tatouage maori. tatouage-maori-visageLa première raison avancée réside dans le fait que la tête est considérée comme la partie la plus sacrée du corps. Une autre explication tiendrait du fait que les Maoris, confrontés aux rigueurs climatiques de laNouvelle-Zélande, auraient d’avantage favorisé les tatouages au visage afin qu’ils soient visibles malgré des vêtements plus conséquents. Le Ta moko renfermait de nombreuses informations sur l’identité des individus : âge, sexe, maturité, rang social, généalogie, appartenance à une communauté, personnalité Le Ta moko ou moko, était sans nul doute symbole de puissance, de pouvoir, de richesses et rendait les hommes plus attirants aux yeux des femmes. Tous les chefs étaient tatoués. Les femmes possèdent également des tatouages, moins étendus et plus finement travaillés, notamment sur les mains, les pieds et les lèvres. Cela pouvait parfois s’étendre aux cuisses et aux fesses chez les épouses des chefs. Les premières marques des tatouages maoris (Ta moko) s’inscrivent généralement dans un rite de passage vers l’âge adulte. A ces premières traces s’en additionneront d’autres tout au long de la vie sociale et personnelle de chacun



Mau Moko.un photographe Becky Nunes a réalisé un travail précis, en couleur et ses images sont réunis dans un très beau livre "Mau Moko"









quelques figures incontournables:






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Certains artistes ont la gloire mondiale : dans les années 50, il était Doc Forbes à Vancouver, dans les 60ème Les Skuse à Bristol, maintenant il est entre autre choses le pends le leader de bateau (Amsterdam), Kazuo Oguri (Tokyo), Roger Ingerton (Wellington, NZ), Michael Malone (Hawaii) et Leon Zulueta (San Francisco).


Riche d’une histoire préhistorique, le tatouage Japonais traditionnel artistique tel que nous le connaissons aujourd’hui est issu de la période Edo, de 1600 à 1868, pendant laquelle différents courants sont établis entre tatouage punitif des criminels et tatouage des héros et guerriers samurais, le tatouage Japonais a été au cours de l’histoire du Japon un signe tour à tour glorieux et honteux en fonction des périodes, et des points de vues. Le tatouage était parfois vu comme un art dans certaines grandes villes car il faisait référence à un roman Chinois populaire « Au bord de l’eau », Suidoken en Japonais, qui comptait les aventures viriles de héros tatoués et valeureux. Les romans étaient imprimés avec des blocs de bois, et ont inspiré de nombreux motifs de tatouages, dragons, tigres, images de légendes.
Le style de tatouage japonais est aujourd’hui un style à part entière, très codifié et influencé par les arts traditionnels nippons comme la poterie, la calligraphie, la peinture, les Noren (tentures japonaises)… La culture orale populaire et sa transmission iconographique, les signes liés à la religion (bouddhiste principalement), et les légendes japonaises sont les principales sources d’influence du tattoo japonais. Les motifs animaliers sont omniprésents, et leur symbolique particulièrement forte.

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David Le Breton  est professeur à l'Université de Strasbourg, membre de l'Institut universitaire de France et chercheur au laboratoire Cultures et Sociétés en Europe. Anthropologue et sociologue français, il est spécialiste des représentations et des mises en jeu du corps humain qu'il a notamment étudiées en analysant les conduites à risque.


" L'industrie du design corporel s'épanouit. Le corps est devenu la prothèse d'un moi éternellement en quête d'une incarnation pour signifier sa présence au monde, pour adhérer à soi. Tatouage et piercing sortis de la marginalité sont devenus les accessoires de la mise en scène de soi. "

David Le Breton s'appuie sur une recherche de terrain pour analyser successivement : les marques corporelles dans les sociétés occidentales, le passage de la dissidence à l'affirmation de soi, la recherche d'une identité, les rites de passage, la naissance d'une culture. 

Il s'intéresse à la différence entre souffrance, douleur et plaisir sexuel qui restent liés à l'acte même du piercing. Il note enfin ce paradoxe selon lequel, si ce système de marquage corporel régresse fortement dans les sociétés traditionnelles, il se développe de façon rapide et inventive dans le monde occidental nanti, et il s'interroge sur notre désir individualiste de vouloir modifier notre corps. Extrêmement documenté, son livre fait le tour de la question, tant historique qu'anthropologique et philosophique, sur une mode nouvelle et en pleine expansion.



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David Cronenberg et la culture du tatouage:

David Cronenberg travaillait encore à l'écriture des "Promesses de l'ombre" quand Viggo Mortensen lui a transmis un livre sur la culture et les codes du  tatouage dans les prisons russes. « Viggo a parcouru la Russie de long en large afin de se documenter pour son rôle, raconte le cinéaste de Crash. Et cette découverte nous a ouvert des perspectives particulièrement excitantes. J'ai immédiatement demandé à Steve Knight (auteur de Dirty Pretty Things pour Stephen Frears) de développer la piste des tatouages pour en faire un motif central de notre histoire. Je trouvais cette culture souterraine absolument fascinante. Viggo s'est, lui aussi, passionément intéressé à la question. Le corps est son premier instrument et il n'aime rient tant que le transformer et l'engager le plus loin possible dans un rôle. »
 Viggo Mortensen et David Cronenberg ont travaillé à partir du livre d'une somme sur les tatouages et d'un documentaire d'Alix Lambert, La marque de Cain.  


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Tatouage criminel

Tatouages sont employés parmi les  criminels pour montrer l'adhésion de troupes et enregistrez l'histoire personnelle du porteur - telle que ses qualifications, spécialités, accomplissements et convictions. Ils sont également employés en tant que des moyens d'expression personnelle. Certaines conceptions se sont développées reconnu codé significations. Les systèmes de code peuvent être tout à fait complexe et en raison de la nature de ce qu'ils codent, les tatouages ne sont pas largement identifiés.

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© Christian Poveda VU'

Pour la Mara Salvatrucha notamment la Mara 18 voir le très beau documentaire de Christian Poveda qui lui a couté la vie, assasiné dans des conditions dramatiques il y a un an:

 

 

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 Tatouages dans les prisons américaines par Robert Gumpert :


American Prison Tattoos est un livre de photographies réalisé par Robert Gumpert. Le livre explore les significations cachées des tatouages des prisonniers dans les pénitenciers de Californie. « Les tatouages peuvent devenir la norme, mais avant leur popularité croissante, les tatouages étaient la province des exclus de la société : les marins, artistes, forains et hors la loi. C’était un peu comme des cartes routières de leur vie : qui ils étaient, ce qu’ils avaient fait, leurs amours, désirs, leurs peines et leurs douleurs. «

 

© robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

© Robert Gumpert

 

http://www.foto8.com/new/online/photo-stories/1229-prison-tattoos
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5 commentaires:

  1. j'ai envie de me faire tatouer un funambule !!

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  2. Bonjour voilà un lien pour vous, si vous ne connaissez pas déjà :
    http://archaeologynewsnetwork.blogspot.com/2011/04/mysterious-tattoos-of-princess-of-altai.html
    J'ai vu la "Princesse d'Ukok" au musée de Novossibirsk, c'est extrêmement impressionnant.

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