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vendredi 23 juillet 2010

Finalement j'ai choisi chevalier....

bibi casqué
    Voilà, j'ai du choisir très vite, l'offre d'emploi était limitée dans le temps. Le boulot était simple, endosser un rôle et être au plus proche du personnage, le lieu de travail se situait en Vendée dans l'arrière pays. j'ai appelé le numéro vert et je suis tombé sur la directrice des ressources humaines. "vous mesurez combien, avez vous déjà combattu, à l'épée, à la massue, au glaive ?"me demanda-t elle sèchement. Tout d'abord incrédule, je lui fit part de mes états de service chez les louveteau puis dans mon club d'échec, où mon sens de la stratégie avait fait merveille tout au long de ma scolarité. J'avais également construit de nombreuses maquettes de bateaux de pirates avec canons amovibles et capitaine crochet. "Hum hum" fit-elle. Elle testa mes connaissances sur les vikings, les gladiateurs et les chevaliers. Je répondais plutôt positivement à ses questions mais je ne voyais toujours pas où elle voulait en venir. "avez vous une webcam pour voir votre physique ?". Elle devenait insistante et je me demandait si je ne devait pas raccrocher et m'orienter vers un travail plus proche de mes compétences. Quand la webcam fût branchée, j'entendis un souffle à l'autre bout du combiné, "je ne vous vois pas en gladiateur, vous êtes trop fluet, encore moins en viking, pas assez sauvage, vous pourriez à la rigueur faire un bon petit chevalier"m'assena-t-elle. Je restais accroché à mon siège, moi qui rêvais d'exploits dans l'arène ou d'attaque de vaisseaux normands ! "et où se trouve mon château "lui demandais-je sur le ton de la plaisanterie. "Au Puy du Fou, vous trouverez facilement, vous commençait demain à 9 h"....





âpre combat et pad de prime de risque

la dure réalité du métier de gladiateur
un entrainement féroce au dos des arènes


des mousquetaires en action
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la cinéscénie du Puy du Fou où j'apparais en chevalier de feu !

texte et images © bertrand desprez inspirés d'une commande pour l'Express en vendée et notamment au Puy du Fou, merci à Solène


jeudi 1 juillet 2010

Twenty-0ne years before...la Grande Boucle !




Quel tour, pas un demi ni un quart ! le grand, celui des cols infranchissables, des bidons de gnôle et des braquets impossibles. Le tour qui n'en finit plus, quatre mille bornes et des poussières pour des cuisses de fer et des mollets d'acier. Un tour qui construits la légende, qui humilie les plus faibles, qui crée la polémique, dope ou pas dope. Mais quand même, pour tous ceux qui ont suivi une étape de montagne, Croix de fer ou Lautaret, c'est un souvenir inoubliable. Le soleil brûlant sur le bitume radieux, les bobs vissés sur des crânes de viking, les bouteilles d'eaux jetées sur les coureurs asséchés, la ligne d'arrivée franchie sur les rotules. Oui, déjà vingt ans, mon tour pour libé avec Patrick conduisant le camping-car. Les films développés le soir dans la douche par soixante degré et Laurent Abadjian, à Paris, qui attendait désespérément la photo du jour que je devait envoyer par belin, une autre époque ! Les étapes de repos pour recharger les batteries et regonfler le moral des troupes et surtout la magie des rencontres, un public en or, attendant patiemment la caravane publicitaire pour récupérer deux ou trois casquettes et des sacs remplis de vide... Les coureurs arrivent enfin, en 1990, c'était le duel Lemond-Indurain, tout le monde était à l'eau claire, un paradis pour les suiveurs, journalistes et photographes. Depuis le monde a changé, toujours plus vite, plus propre , plus commercial....aseptisé, mais c'est toujours le Tour, la Grande Boucle et ses cols vertigineux...

Bertrand Desprez, Tour de France 1990 pour le journal Libération







      © bertrand desprez 1990