Articles les plus consultés

jeudi 15 septembre 2011

Jane Evelyn Atwood, un monde en souffrance, une retrospective remarquable !








© jane evelyn atwood
 Américaine de Paris depuis plus de trente ans, Jane Evelyn Atwood appartient clairement à une tradition du reportage et du documentaire venue d'outre-Atlantique: "concerned photographer", elle pratique le "photo essay" pour des enquètes de fond. 
J'ai eu l'occasion, il y a plus de quinze ans, de faire le portrait de Jane. Chose difficile, les photographes se livre avec "souffrance" à ce jeu du miroir. Mais finalement en trainant du côté de Belleville, au hasard des rues, j'avais réussi un peu à l'apprivoiser ! 
Depuis j'ai fait mon chemin et elle est devenue une des grandes photographes humanistes, une femme intransigeante (ce qui n'est pas mon cas) et impliquée dans son regard sur notre monde en proie aux difficultés de la vie. Elle a abordé des sujets aussi divers que, la cécité, les femmes en prisons:

c'est à partir de1989 qu'elle entreprend de photographier les femmes incarcérées et parvient à avoir accès à certains des pires centres pénitentiaires et prisons du monde, y compris aux quartiers des condamnées à mort. Ce travail monumental de dix années, portant sur quarante prisons dans neuf pays d’Europe et aux États-Unis, reste aujourd’hui un témoignage photographique déterminant sur le sort des femmes emprisonnées. Il a fait l’objet d’un livre publié en anglais et en français et continue d’être exposé dans le monde entier.
, la prostitution, le sida, les conséquences des guerres... 
Fascinée par les personnes hors normes et par la notion d’exclusion, elle pénètre des mondes que la plupart d’entre nous ignorent ou décident d’ignorer.
 Elle se consacre entièrement aux sujets qui la mobilisent, donnant à chacun le temps nécessaire – parfois plusieurs années – pour le sonder au-delà des apparences.
Elle a obtenu le premier prix "Eugène Smith"
Tous ces travaux sont actuellement à la MEP et il ne reste plus que 15 jours pour les découvrir, alors dépêchez vous !!



Autoportrait, 1976
autoportrait de Jane
Jane à une soirée Leica
Les aveugles© JEA
James Baldwin et son frère David, Saint Germain des ...
© JEA
 
femmes en prison © JEA
 

(c) Jane Evelyn Atwood
© Jane Evelyn Atwood
 
 
Bien longtemps après que les guerres soient finies, et durant de longues années, elles poursuivent leur sinistre travail. Elles sont disséminées partout dans le monde et polluent près de cent pays. Elles font une victime toutes les 30 minutes. Ce sont les mines antipersonnel, dispersées dans les campagnes et les villages, dissimulées près des habitations pour mieux tuer, déguisées de couleurs vives pour mieux tromper les enfants. 
 
(c) Jane Evelyn Atwood
 
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Ses publications incontournables :
Pendant neuf années, dans neuf pays, j'ai photographié des femmes en prison. On me demande souvent comment j'ai pu passer autant de temps sur un sujet aussi triste....   
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/1/4/6/9782742789641.jpg  
 Un très beau Photo Poche,une collection extraordinaire pour découvrir l'oeuvre d'un photographe
Farouchement libre et indépendante, l'Américaine Jane Evelyn Atwood, parisienne d'adoption, fait preuve depuis plus de trente ans d'une clarté radicale quant aux raisons qui l'ont conduite à devenir photographe.

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
 http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/5/6/7/9782915173765.jpgÀ la fin de l’année 1975, installée depuis peu à Paris, Jane Evelyn Atwood réalise son premier reportage photo, en noir et blanc, dans une écriture à la fois simple, efficace et sensible.
D’une rencontre avec une prostituée de la rue des Lombards, elle découvre un univers où tout la fascine : personnages extraordinaires, costumes incroyables, regards portés sur les hommes… L’entrée de l’immeuble est miteuse, les murs crasseux, le sol couvert de mégots, une odeur de pisse envahissante, mais l’envie de mieux connaître ces femmes convaincra Jane Evelyn Atwood de partager leur vie.

Pendant toute une année, elle passe ses soirées et ses nuits à les photographier dans cette maison de passe. À être patiente et à ne pas trop en demander. À être toujours présente, à prendre des photos uniquement quand le moment s’y prête. Empathie avec ses sujets, immersion, refus du superficiel, respect permanent de l’autre, Jane Evelyn Atwood pactise avec le temps et ne lutte pas contre lui.

Si cette année rue des Lombards a été décisive dans son travail de photographe, elle lui a aussi beaucoup appris, en tant que femme, sur la nature humaine, sur les rapports hommes/ femmes, sur l’argent et le manque d’argent, et sur le pouvoir ou l’absence de pouvoir. De ces rencontres fascinantes, de ce travail exigeant, est née une profonde amitié avec Blondine, une femme extraordinaire qui aujourd’hui encore reste chère à la photographe.

Plus de trente ans après, les éditions Xavier Barral réunissent pour la première fois l’ensemble de ce travail peu connu de Jane Evelyn Atwood, saluée aujourd’hui pour sa photographie sociale. Un bel hommage à ces femmes, à leur générosité, et à ce Paris la nuit de la fin des années 1970.

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

A contre coups
  Ce livre présente 15 portraits et 15 récits de femmes, qui, confrontées dans leur intimité à la violence, ont réussi à s’en “sortir”, et mieux, à se reconstruire.
Ce travail est le résultat de deux ans d’enquête menée par Annette Lucas et la photographe,
Jane Evelyn Atwood, qui ont rencontré, interviewé, et photographié quinze femmes en France, d’âge et de milieux différents, aux histoires singulières.
Résolument optimistes, éloignés de tout misérabilisme, ces portraits, écrits et photographiques, témoignent avec force de la dignité, de l’intégrité et du sentiment de liberté qu’elles ont su reconquérir.
Les photographies sont prises dans le quotidien de chacune des femmes qui témoignent.
Les récits reprennent au plus près leurs paroles. Ils relatent les souffrances, le chemin difficile
qu’elles ont dû parcourir, leur demande de justice, les soutiens nécessaires, et détaillent les étapes de leur reconstructi
on. Ce travail a été confié à Catherine de la Clergerie, auteur dramatique.
 @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

enfin une très bonne émission de radio:  L'ATELIER de Vincent Josse
http://www.franceinter.fr/em/atelier-de/97053

© denis dailleux


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire