Les vacances d'hiver ont commencées, quinze jours de présence intense, de partage émotionnel, de grasses matinées rapidement écourtées. Cette année, pas de "centre aéré"(drôle de nom pour un espace clos), Basile est trop petit, il désire encore faire des calins-tartines avec sa maman au petit-déjeuner , puis des tours en Duplo, plus hautes que le plafond (et là, le voisin n'est pas content lorsque la tour arrive dans son salon après avoir travaillé au burin le plafond pour laisser passer le sommet de cette tour). Donc retour au square avec variations, Clignancourt, les Cloyïs, les Batignolles et ses pistes de skate. J'ai soudain la nostalgie du bac à sable, cela passe trop vite. Fini les châteaux, les trous profonds, les pâtés, les gâteaux...il ne me reste que quelques images et un texte que je vous fais partager. Vivement l'été et la magie des plages bretonnes...
Tectonique du bac à sable
Creuser, toujours plus profond avec ou sans pelle
Le râteau ne sert à rien, le seau est tout puissant
Construire un château puis le détruire d’une seule main
Piste aux étoiles où tous les clowns égrainent le temps
Lancer, jeter des poignées vers le ciel invisible
L’eau d’une fontaine épuise des trous d’obus
Soudain une bouche s’étouffe d’un sablé indigeste
Et les yeux se ferment quand le vent se lève
Père sensible aux créneaux des tours sans fin
Des chevaliers criards traversent les diagonales
Dragons, étoiles, pieds et mains bordent le bac
Les parents patientent assis dans un tractopelle
Des bulles de savon s’échouent sur la plage
Où de grandes fleurs arrosent des jardins imaginaires
Plus loin des jambes disparaissent, verticales
© bertrand desprez
Très beau !
RépondreSupprimerBizzz
JP
Emouvant et juste
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