Estivales photographiques du Trégor
Homanimus
L’ours en blanc perdu sur un pôle nord réchauffé, un thon rouge décimé par une demande exponentielle de sushi japonais, des rhinocéros victimes de leurs cornes sacrés, l’homme cultive un rapport étrange avec l’animal, dominant, chasseur voir exterminateur.
Depuis la nuit des temps, l’homme représente l’animal sous forme de peinture notamment à Lascaux, déifie en Egypte, devient totémiste, sculpte des masques en Afrique pour éloigner sa peur et ses angoisses. Au cours de mes voyages, j’ai glané des images, étranges, humoristiques, tendres et ironiques sur ces représentations de l’animal sous toutes ses formes. D’une cabine téléphonique représentant un coq au Brésil au pédalo cygne, près du Mont Fuji au Japon, d’une pancarte en plein désert indiquant la présence hypothétique d’un rhinocéros au Sénégal, au Lion perdu sur un parking à Denver, USA. Ces dernières années, j’ai remarqué, peut être par effet de mode, l’apparition d’êtres hybrides, dans les vitrines des magasins, des mannequins aux corps d’hommes et à tête d’animal, homme cerf, femme lionne. Les peluches restant le domaine de prédilection pour représenter le monde animal, le lapin en grand vainqueur avec l’ours brun ! La confrontation des images produites, construit un zoo fantastique, anticipant un monde où l’animal aurait disparu pour n’être plus qu’un souvenir pour parc d’attraction
Bertrand Desprez
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