La vie rêvée des plantes de Lee Seung-U chez Zulma
Un titre anodin peut cacher un trésor littéraire. Ici, cette métaphore végétale nous livre une histoire familiale bouleversante. La culpabilité d'un frère vis à vis de son aîné, devenu épileptique et amputé des deux jambes par sa faute, la dévotion d'une mère pour son fils, les silences d'un père..Les mots sont justes, les phrases équilibrées, un rythme soutenu qui nous agite et pourtant le destin des personnages semble inscrit dans un cycle naturel, tempête des sens, larmes des saisons, effeuillage et racines d'une vie secrète. Un arbre en filigrane, témoin des douleurs..d'un rêve. Un roman éblouissant
Biographie de Lee Seung-U
Véritable adorateur d'écrivains comme Kafka, Dostoïevski, Gide ou encore Camus, Lee Seung-Upasse son adolescence à Séoul. Attiré par le monde religieux, il commence par poursuivre desétudes supérieures au Collège de théologie. Très vite, l'étudiant développe un certain sens de l'écriture. Il devient journaliste pour une revue protestante, avant de se consacrer pleinement à sa passion. Lee Seung-U admet volontiers que ce sont les écrits de Yi Cheong-jun qui l'ont incité à se tourner vers l'écriture. En 1981, il publie sa première nouvelle, intitulée 'Portrait d'Erysichton'. A partir de 2001, il commence à enseigner la littérature coréenne et l'art d'écrireà l'université de Chosun en Corée du Sud. En 2000, il sort le roman 'L' Envers de la vie'. En 2006, il dévoile encore 'La Vie rêvée des plantes'. Ecrivain consciencieux, Lee Seung-U aime à prendre son temps pour préparer ses romans.
En complément photographique, l'envie de montrer quelques images de Karl Blossfeldt
Karl Blossfeldt a commencé à étudier la sculpture en 1881. Il fut mouleur dans une fonderie ; il utilisait déjà des feuilles comme présentation pour des ornements. Puis, à 19 ans, il a commencé des études graphiques à l'école d'arts appliqués de Berlin (Unterrichtsanstalt des Kunstgewerbemuseums Berlin). Sa passion continuait néanmoins à être la photographie. C'est la raison pour laquelle il participe à Rome de 1890 à 1896 au projet du professeur de dessin Moritz Meurer : la fabrication de matériaux d'instruction pour l'organisation ornementale. Cela fut le début de son travail de photographie systématique des plantes. Les premières publications sont parues chez Meurers.
En 1898, Karl Blossfeldt devient assistant à l'école d'art appliqué de Berlin (aujourd'hui Université d'art de Berlin, Universität der Künste Berlin) et à partir de 1899 conférencier avec comme thèmemodeler d'après des plantes. En 1921, il est nommé professeur et à partir de 1924, il est à la Vereinigten Staatsschulen für Freie und Angewandte Kunst (écoles réunies d'art libre et appliqués) de Berlin. Son galeriste, le Berlinois Charles Nierendorf (1889-1947) expose en 1926 ses photographies « à la plastique africaine et océanique » (d'après le critique Walter Benjamin). La modernité de ses photographies est immédiatement reconnue. Son premier livre Urformen der Kunst (Les Formes originelles de l'art) paraît en 1928 chez Wasmuth, grande maison d'édition de Berlin, et le rend célèbre du jour au lendemain. Une fois à la retraite, il publie aussi, peu avant sa mort Wundergarten der Natur (Le Jardin merveilleux de la nature, 1932).
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