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dimanche 20 février 2011

Photo, femme et féminisme...jusqu'au 13 Mars



Cléo de Mérode (1875-1966), danseuse française du corps de Ballet 
de l'Opéra de Paris, 
en tenue de ville, 1893, 
Photographie anonyme, Paris, Bibliothèque Marguerite Durand

J'étais tout simplement passé à côté ! Une exposition importante et merveilleusement documentée sur l'histoire du féminisme, débutant au 19 ème siècle mais prenant sa source au siècle des lumières. Les revendications du mouvement cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. Il s'agit avant tout d'abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles. Beaucoup de chemin parcourut depuis ces premières batailles engagées, droit de vote, IVG, égalité des salaires (??), mais tant de combat à mener au cours de ce nouveau siècle qui a vu certains droits bafoués, le contrôle aberrant des naissances dans de nombreux pays et surtout des mariages forcés, des excisions ou des viols impunis. Cette exposition présente de nombreux documents inédits, notamment des photographies qui témoignent des évolutions de notre société.


Ariane Gerin / Bibliothèque Marguerite Durand / Roger-Viollet
De 1860 à 2010, 150 ans d’histoire des femmes racontés à travers 200 photographies méconnues du fonds photo de la bibliothèque Marguerite Durand.



Fichier:OlympeDeGouge.jpg
Olympe de Gouges, féministe du XVIIIe siècle, guillotinée !

Elle réclame l'égalité politique entre hommes et femmes dans sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".



Femmes engagées, de la Commune aux années MLF 


Les grands « combats » des femmes des années 1970 aux années 1990 (essentiellement à travers les photos de Janine Niepce et Catherine Deudon), mais aussi les Communardes (dont Louise Michel) Résistantes, pacifistes, suffragistes, femmes politiques…
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Photo Femmes Féminisme : Collection de la bibliothèque Marguerite Durand (1860-2010)

Les photographies issues d'une collection unique en son genre, celle de la bibliothèque Marguerite Durand, nous convient à une traversée en pointillé de cent cinquante ans d'histoire des femmes, des années 1860 aux années MLF. Portraits, photographies d'art ou documentaires révèlent quelques-unes des grandes aventures collectives de la vie des femmes, celles du travail, des arts et de leurs mobilisations pour leur libération. Ce parcours en images met en lumière la double perspective de la collection depuis sa création : rendre visibles les femmes présentes dans l'espace public, actives dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes et archiver les témoignages de leurs combats, encore inachevés. Restituer ces multiples regards invite à une écriture du passé qui accorde à l'émancipation des femmes toute son importance, décisive dans la conquête de l'égalité et de liberté de tous.








Profession photographe côté femmes 
La photographie est au centre de l’exposition, qui présente le travail de femmes photographes de renom : Germaine Krull, Laure Albin Guillot, Berenice Abbott, Gisèle Freund, Yvonne Chevailier, Edith Gérin, Sabine Weiss, Janine Niepce ou encore Irina Ionesco.
Homme dans le brouillard à Paris, 1950, 
Photographie de Sabine Weiss (née en 1924)


Nu de dos. 1929. 
Photographie d'Yvonne Chevalier (1899-1982)
expo
Hubertine Auclert (1848-1914), féministe française. 
France vers 1900. Photographie de G. Charles. 



Marchande des quatre saisons. Paris. 
Photographie de Germaine Krull (1897-1985).

Mode hiver 1937-1938. 1937. 
Photographie de Laure Albin-Guillot (1879-1962)
COLETTE_Expo_photos_Femmes_Fminisme
Colette (1873-1954), 
Phtographie de Janine Niepce (1921-2007). 
Bibliothèque Marguerite Durand.


















Depuis les pionnières manifestant pour le droit des femmes le 5 juillet 1914, jusqu’aux militantes de Ni Putes Ni Soumises, le 6 mars 2004. Au total, 150 ans d’histoire des femmes retracés essentiellement en portraits, mais aussi plans larges de manifestations et grèves, illustrés d’ouvrages-témoignages. Marguerite Durand (1864-1936) avec ses amies de la Belle Epoque du féminisme crée la Fronde en 1897, le premier quotidien fait entièrement  par des femmes. Elle laissera à la ville de Paris un fonds de documentation spécialement consacré aux femmes et une bibliothèque à son nom. Depuis 1932 domiciliée dans la mairie du 5ème arrondissement, place du Panthéon, l’institution déménage dans le 13ème, rue Nationale en 1989.

Commissaires de l’exposition : Florence Rochefort, historienne et Annie Metz, conservatrice en chef de la bibliothèque Marguerite Durand.
Présentée dans le cadre du Mois de la Photo à Paris et des 40 ans du MLF. 
En partenariat avec le magazine CAUSETTE et le site AUFEMININ.COMDu mardi au dimanche de 13h à 19h
Nocture les jeudis jusqu’à 21h
Entrée 6 euros/demi-tarif 3 euros/tarif réduit 4 euros

Quelques sites à découvrir:
http://www.egalite-infos.fr/2010/12/07/150-ans-de-feminisme-en-images/
http://www.google.fr/imgresimgurl=http://blog.plafonddeverre.fr/public/suffragettes/.suffragettes_4_m.jphttp://blog.plafonddeverre.fr/post/2008/09/27/nous-sommes-toutes-de-suffragettes
http://yfa.awid.org/fr/wp-content/uploads/2011/01/feministes_partout-
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Venant d'Iran,une photographe plasticienne malicieuse et féministe ! : Shadi Ghadirian

Elle fait poser des femmes voilées avec des aspirateurs ou des cannettes de Pepsi : la photographe Shadi Ghadirian est célèbre dans le monde entier pour ses portraits plein d'humour de ménagères iraniennes. Nous publions ici des extraits de deux de ses séries, « Like everyday » (« Comme tous les jours ») et « Ghajar ».

Etre photographe en Iran exige du doigté. Pas question d’aborder les problèmes de la société iranienne en ignorant la multitude d’interdits édictés par les Mollahs depuis la révolution islamique de 1979. Toute allusion, aussi légère soit-elle, à la sexualité est jugée comme un crime relevant du droit commun. Une femme ne peut être photographiée sans le voile obligatoire dès qu’elle apparaît dans un espace public
© shadi ghadirian

Dans cette série « Ghajar », elle s’en prend spécifiquement à sa société iranienne régie par les lois islamiques datant du VIIe siècle. En s’inspirant des portraits photographiques qui se réalisaient au XIXe siècle en Iran sous l’époque Ghajar, Shadi Ghadirian fait poser ses femmes voilés avec un objet contemporain : poste de radio, aspirateur, cannette de Pepsi Cola... L’artiste révèle ainsi les contradictions qui pétrissent une société au demeurant d’une grande complexité. Et au coeur de laquelle des femmes décidées à ne plus s’en laisser conter comme Shadi Ghadirain occupent de plus en plus de place.

© shadi ghadirian






© shadi ghadirian




© shadi ghadirian





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une artiste fascinante
Cliquez pour voir l'image en taille réelle
01 The Shinto Bride. Self-portrait, 2002

J’ai fui le Japon, parce que j’étais morte. Je me suis réfugiée en France, pour échapper à ce deuil. Un jour, quand j’avais trois ans, ma mère m’avait mise à la porte. J’ai quitté la maison en emportant une boîte avec tous mes trésors. Je me suis réfugiée dans un jardin public. La police m’a retrouvée là, le lendemain. Depuis, je me suis toujours sentie nomade, vagabonde, fugitive. Quand je suis arrivée en France, j’ai dû apprendre la langue comme une enfant qui venait de naître.
Avec les significations nouvelles que j’ai gagnées en changeant de culture, avec la liberté que m’autorisent la langue et les structures de la pensée françaises, je réalise aujourd’hui des photos de « mariées célibataires » où se défait, mais à l’envers, la hantise de la petite fille horrifiée qui découvrit la servitude ancestrale du mariage arrangé et le destin humilié des femmes japonaises. Comment oublier cette confidence de ma mère quand j’avais huit ans et qui me fit tellement horreur ? Je découvris soudain que mes parents s’étaient vus pour la première fois le jour du mariage qui avait été intégralement arrangé par leurs familles respectives.
Aujourd’hui, en une succession de figures sans doute conjuratoires, j’incarne une mariée paradoxale, intangible et célibataire, aux identités simultanément dramatiques, fictives, subtiles, parodiques et contradictoires. Dans une sorte de dépassement de ce qui fut mon expérience de créatrice de mode à Tokyo, je crée toutes sortes d’autoportraits quasi monochromes pour mettre en scène le mariage virtuel de la mariée célibataire, tour à tour veuve, cosmonaute, chinoise, manga, égyptienne, etc. (1).

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A voir au Musée d'art moderne , une artiste turque contemporaine et féministe
Inci Eviner


Inci Eviner Broken Manifestos, 2010 Extraits de la vidéo ©Inci Eviner


En résidence à la Villa Raffet dans le cadre de SAM Art Projects depuis août 2010, Inci Eviner est une artiste turque qui vit et travaille à Istanbul.
Artiste majeure de la scène turque contemporaine, représentée par la galerie Nev, elle a participé à de nombreuses biennales, dont celles de Shangai (2008), de Pusan, (Corée du sud, en 2010) et a exposé à la Whitechapel de Londres, au Guggenheim de Berlinn au Bonniers Konsthall De Stockholm. Elle a présenté en 2009 au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine le projet New Citizen , et l’installation Harem  à Lille dans le cadre d’ Istanbul traversée.
Son travail  est profondément incarné, centré sur le corps, il est fondé sur le dessin, principalement des encres de Chine sur papier. Ces dessins très gestuels et figuratifs constituent la base incontournable de chacun de ses nouveaux projets. Elle en produit également des grands formats sur toile.
Ces dernières années, les travaux d’Inci Eviner ont également été réalisés en vidéo avec une technique d’incrustation qu’elle s’est appropriée pour mêler motifs existants et création en studio. Ses sujets sont en prise avec la société contemporaine et non dénués d’une dimension politique : le statut de la femme, le citoyen du monde …
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Marguerite Durand (1864-1936) et la Belle Epoque du féminisme

Marguerite Durand et sa jeune lionne, baptisée "Tigre", qu'elle élève dans le jardin de son petit hotel, près du
parc Monceau


Militante pour le droit des femmes à la Belle Epoque, Marguerite Durand, première patronne de presse en France, est fondatrice du journal La Fronde, entièrement rédigé et administré par des femmes. Afin de témoigner de leur rôle dans l’histoire, elle créé un fonds de documentation spécialement consacré aux femmes. Cette collection réunit aujourd’hui 4 000 photographies, enrichie principalement de portraits de comédiennes, d’artistes peintres, de musiciennes, d’écrivaines et de militantes et militants qui ont marqué l’histoire des droits des femmes. Photos notamment présentées : Sarah Bernhardt, Camille Claudel, Colette, Yvette Guilbert mais aussi Helène Cixous.
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SIMONE DE BEAUVOIR (1908-1986)

Auteur du livre "Le Deuxième Sexe" que dans le moment de son parution n'a pas eu audience en France, mais, temp après il sera publié aux États-Unis et va devenir un classique du féminisme. Le postulat de l'auteur: "On ne naît pas femme, on le devient" souligne que, non seulement il n’y a pas de nature féminine préétablie qui justifierait la ségrégation sexuelle, mais pose également l’idée que la condition de femme et l’existence en tant que femme est un combat. C'est ouvrage est une analyse des modalités sociologiques, psychologiques et économiques de la hiérarchie entre les sexes. Beauvoir invite les femmes à user leur liberté pour sortir du rôle de servante et de mère.
Quelques citations de Simone de Beauvoir dans l'ouvrage "Le Deuxième Sexe":
«Ce ne sont pas les individus qui sont responsables de l'échec du mariage : c'est l'institution elle-même qui est originellement pervertie.»
«Le mystère de l’incarnation se répète en chaque femme ; tout enfant qui naît est un Dieu qui se fait homme.»

«C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète.»
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une illustration d'un site catho qui prone : 


"De la féminité contre le féminisme" !!!


C'est en se tournant vers Marie, en la priant et en contemplant ses vertus, que les femmes retrouveront le chemin de la beauté et de la dignité de leur mission.

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