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samedi 25 septembre 2010

Inventaire d'une marche forcée



  Vous voyagez à 300 km/heure, plus rien d'étonnant, les vieux trains corail sont oubliés, fini les vitres ouvertes et les photos encadrées dans les compartiments. Vous arrivez en gare TGV, loin du centre ville, mettons quatre km, là où vous avez rendez vous. Le parking est bondé, les voitures défilent et les taxis attendent leurs clients. Vous aimez marcher et cherchez un plan pour vous repérer. Aucune carte de la ville affichée en gare, les agents ne connaissent pas le nom de la rue où vous vous rendez. A l'heure des smart-phone et GPS, quand la voiture est reine, vous espérez encore vous déplacer comme un aventurier du vingtième siècle. Têtu, votre caractère est authentique, vous vous décidez à tenter l'épreuve. Sortir de la gare, se faufiler entre les centaines de véhicule relève de l'exploit. Puis vous abordez un premier rond point. Personne ne marche, les automobilistes klaxonnent, vous prennent pour un vagabond. Ensuite une seule solution, une quatre voies rapides et la bande d'arrêt d'urgence. Là, vous passez pour un fou. Au bord de la route puis vers la zone commerciale, vous commencez un inventaire des traces humaines inscrites dans le bitume, dans l'herbe des bas-côtés. quelques images de compressions, hommage à César .Vous arrivez dans une zone industrielle et abordez les clients avinés d'un restaurant pour routier, personne ne connaît la rue des Frères Lumières. Exaspération, ronchonnement, déjà une heure que vous marchez et toutes les personnes rencontrées vous demandent où est votre voiture. Mais vous marchez et l'étonnement se lit sur leurs regards. Mais on ne se déplace plus à pieds  au vingt-et-unième siècle,  sauf dans les parcs d'attractions ou les zones piétonnes des centre-villes. Vous arrivez à votre rendez vous et votre client est affolé. Mais pourquoi n'avez vous pas appelé ? Je marche monsieur..



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